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miércoles, 5 de marzo de 2014

Ukraine : Vrai ou faux ? Le président russe a fustigé mardi le "coup d'État" mené en Ukraine et nié toute intervention des forces russes sur le terrain


Vladimir Poutine soumis au détecteur de mensonge

par Armin Arefi



Après dix jours d'un silence assourdissant, suite à la chute du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, la première intervention publique du maître du Kremlin était on ne peut plus attendue. Et elle n'a pas déçu. Inflexible malgré les pressions occidentales, Vladimir Poutinea fustigé le "coup d'État" mené en Ukraine tout en niant la présence de forces russes sur le terrain. L'occasion pour Le Point.fr de soumettre le président russe au détecteur de mensonge.

"IL Y A EU UN COUP D'ÉTAT À KIEV"

MITIGÉ. Le plan de sortie de crise conclu entre Viktor Ianoukovitch et l'opposition, sous l'égide de l'Union européenne, prévoyait le maintien au pouvoir du président ukrainien jusqu'à l'organisation d'une présidentielle anticipée d'ici fin 2014. La réduction des pouvoirs ainsi que la formation d'un gouvernement d'union nationale faisaient également partie de l'accord. Or, celui-ci n'a pas été respecté.

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"IANOUKOVITCH EST TOUJOURS LE PRÉSIDENT LÉGITIME"

FAUX. Le président ukrainien, élu au suffrage universel en 2010, a été destitué par le Parlement ukrainien, issu des législatives de 2012. La fuite de Viktor Ianoukovitch a été interprétée par la Rada comme une vacance du pouvoir. Dès lors, considérant le chef de l'État dansl'incapacité constitutionnelle d'exercer ses fonctions, le Parlement ukrainien, désormais dirigé par un pro-européen, a voté sa destitution.

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"L'UKRAINE EST SOUS LA MENACE DE NÉONAZIS"

MITIGÉ. La révolte de Maïdan (place de l'Indépendance de Kiev), née du refus du président Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'Union européenne, en dépit de ses promesses électorales, était tout d'abord composée d'opposants pro-européens. S'y sont ensuite greffés nombre d'Ukrainiens excédés par la corruption instaurée depuis trente ans par l'oligarchie au pouvoir dans le pays. L'intransigeance de Ianoukovitch - lois réduisant le droit de manifester, répression tous azimuts des forces gouvernementales -n'a fait que radicaliser le mouvement de contestation.

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"IL N'Y A PAS DE FORCES RUSSES EN CRIMÉE"

FAUX. À peine quelques jours après la chute de Viktor Ianoukovitch sont apparus en Crimée (cette république autonome majoritairement russophone du sud de l'Ukraine) de curieux combattants pro-russes qui ont pris le contrôle de la majorité des sites stratégiques de la péninsule - bases militaires, aéroports ou bâtiments officiels -, allant jusqu'à assiéger des soldats ukrainiens autour de leurs propres casernes.

Si leurs uniformes ne portent aucun signe distinctif, les plaques d'immatriculation de leurs blindés ainsi que les drapeaux tricolores qu'ils ont hissés au sommet des administrations locales ne laissent pas de place au doute

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"UNE INTERVENTION RUSSE EN CRIMÉE SERAIT LÉGITIME"

FAUX. Toute intervention armée russe en Crimée violerait l'intégrité et la souveraineté territoriale de l'Ukraine et serait passible d'une condamnation du Conseil de sécurité de l'ONU. Problème, Moscou y dispose d'un droit de veto bloquant de facto toute résolution onusienne.

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"LA RUSSIE DOIT PROTÉGER LES POPULATIONS RUSSES DE CRIMÉE"

FAUX. Aucun acte d'agression n'a été enregistré au cours des derniers jours sur des citoyens russes ou pro-russes de la presqu'île ukrainienne. De la même manière, aucun combat n'a, pour l'heure, été recensé entre soldats ukrainiens - désemparés - et forces russes - surarmées.

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