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lunes, 31 de marzo de 2014

L’idée qu’un individu pourrait juger de la validité de son propre mariage, avec la conséquence juridique qu’il pourrait en déclarer l’invalidité et donc se remarier à l’église, est proprement révolutionnaire


Fidélité - entre époux et envers
 la parole du Christ

par le Père Gerald Murray


Le fait que l’Église ne juge pas approprié pour les catholiques divorcés et remariés de recevoir la Sainte Communion est-il actuellement le problème le plus sérieux pour les familles catholiques ?

Je ne pense pas, ni, à mon avis, la plupart des catholiques. Mais au cours de la préparation pour le Synode sur la famille en octobre prochain un certain nombre de clercs influents semble d’avis que c’est le problème le plus significatif qu’il faudra traiter, et traiter comme jamais l’Église ne l’a fait auparavant. La pression est mise par ceux qui plaident pour un changement de l’enseignement et de la pratique de l’Église sur ce sujet.

Cet enseignement et cette pratique concernent la nature indissoluble du mariage, et donc le caractère adultérin d’un remariage alors que l’ex-conjoint est toujours vivant. En 1994, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a énoncé selon une directive de S.S. Jean-Paul II une déclaration parfaitement nette : « les fidèles qui vivent maritalement avec d’autres personnes que leurs époux légitimes n’ont pas le droit de recevoir la Sainte Communion. »

Cet enseignement et son application concernent également l’interdiction à quiconque se sait en état de péché mortel de recevoir la Sainte Communion. Quelqu’un se sachant en état de péché mortel et recevant la Saint Communion commet le péché mortel d’accueil sacrilège du Corps du Christ.

Cet enseignement et son application concernent également la nature visible du mariage, et donc toute déclaration d’invalidité d’un mariage doit être prouvée devant un tribunal ecclésiastique. Il ne suffit pas que l’un des deux époux, ou les deux, déclarent en conscience l’invalidité de leur mariage, et se jugent libres de contracter un nouveau mariage. Si on acceptait ce critère de jugement, comment traiter le cas d’un des éoux se réclamant d’invalidité alors que l’autre soutient la validité de leur mariage ?

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a statué en 1994 : « La conviction erronée d’une personne divorcée et remariée qu’elle peut recevoir normalement la sainte communion présuppose que la conscience individuelle est considérée comme apte, en analyse finale, selon ses propres convictions, à décider de l’existence ou non d’un mariage précédent, et de la validité d’une nouvelle union. Une telle position ne peut être qu’inacceptable. »

Le mariage est règlementé en Droit Canon afin de sauvegarder la sainteté du sacrement, d’établir et maintenir les droits et devoirs du couple, et de soutenir pour le bien commun la défense de la nature et de la raison du mariage. Les catholiques doivent se marier à l’église, et se soumettre aux lois de l’Église sur le mariage. Il s’agit là d’une partie et d’un élément de la vocation de chrétien, vivre comme membres du Corps Mystique du Christ, en pleine soumission aux pasteurs de l’Église et aux lois édictées pour sauvegarder la Foi et l’unité de l’Église.

Le code de Droit Canonique rappelle (canon 1134) : « Du mariage valide naît entre les conjoints un lien de par sa nature perpétuel et exclusif ; en outre, dans le mariage chrétien, les conjoints sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial pour les devoirs et la dignité de leur état. »

Ce qui amène la question : Comment savoir si un mariage est valide ? Le Canon 1060 précise : « Le mariage jouit de la faveur du droit ; c’est pourquoi, en cas de doute, il faut tenir le mariage pour valide, jusqu’à preuve du contraire. » Cette présomption de validité est absolument cruciale pour la vie de l’Église. Votre vœu prononcé devant l’autel a un effet véritable : vous devenez mariés pour la vie. Ce n’est pas du chiqué, ce n’est pas un évènement contingent réversible. Vous êtes mariés, et serez considérés colmme tels par l’Église. S’il existe un motif susceptible d’annuler ce vœu, il faut le prouver, et non simplement l’énoncer.

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