Les années soixante sont toujours là
par le Père Bevil Bramvell
Le carême est une bonne période pour examiner d’où viennent nos comportements favoris.
Dans l’Eglise occidentale, beaucoup des pensées et des comportements des gens sont formés, en substance, même encore maintenant, par ce qui s’est passé, il y a déjà longtemps, dans les années soixante.
Ils suivent une manière de penser qui trouve son origine à cette époque-là, perdent leur temps à réagir contre elle ou l’ignorent en espérant qu’elle va disparaître.
De même, à d’autres moments perturbés de l’histoire, les idées de base et les manières de se comporter ont tellement profondément imprégné la psyché des gens, que ceux d’entre nous qui n’ont pas été affectés par les années 60 ne cessent de trébucher sur leurs débris, même encore maintenant.
Ce n’est pas seulement dû au fait que beaucoup de catholiques contemporains ont grandi à cette époque-là, mais certains font passer ce qu’ils ont appris à cette époque comme si c’était le nouvel évangile.
Pour moi, j’ai l’impression de passer ma vie à essayer de comprendre des clercs et des laïcs qui sont favorables à l’avortement, favorables à la contraception, favorables au mariage homosexuel, et j’en passe, et qui se considèrent toujours comme catholiques.
J’ai trouvé très éclairant la description de Tony Judt dans Après-guerre : Une histoire de l’Europe depuis 1945. Il parlait de l’Europe, mais beaucoup de choses dans la société américaine découlent de ce qui se passe en Europe.
D’abord, il y a eu l’exagération de l’importance du « jeunisme ». D’après Judt, « Tout au moins, beaucoup de jeunes avaient l’impression d’être nés dans une société qui avait du mal à se transformer… devant leurs propres yeux et sur leur ordre. » C’est là que le bât blesse.
D’abord, il y a eu l’exagération de l’importance du « jeunisme ». D’après Judt, « Tout au moins, beaucoup de jeunes avaient l’impression d’être nés dans une société qui avait du mal à se transformer… devant leurs propres yeux et sur leur ordre. » C’est là que le bât blesse.
Les jeunes des années 60 croyaient qu’ils étaient à l’origine du sens et des symboles de la vie. A leur avis, tout au moins en majorité, ils étaient convaincus qu’ils étaient séparés des générations précédentes. Aussi, pour faire bref, pas de tradition et pas d’Eglise, même celle reconnue par Vatican II.
De plus, « L’impulsion des jeunes des années soixante n’avait rien à voir avec la compréhension du monde. » Oh non ! Comprendre dérangerait notre autosuffisance ! Pour Judt, l’idée était plutôt de « le changer. » (à la Marx).
De plus, « L’impulsion des jeunes des années soixante n’avait rien à voir avec la compréhension du monde. » Oh non ! Comprendre dérangerait notre autosuffisance ! Pour Judt, l’idée était plutôt de « le changer. » (à la Marx).
Deux choses ont suivi :
- la première était le changement pour le plaisir du changement dans l’approche de l’enseignement de l’Eglise, et de la pratique religieuse.
- La seconde était un lien étrange avec l’action politique.
En Europe, jusqu’aux années 80, l’Eglise a dominé certains partis politiques. Ensuite, avec la sécularisation, les partis eux-mêmes sont devenus dominants et leurs membres ont tordu l’enseignement de l’Eglise pour qu’il s’accorde aux positions partisanes. Cela ne vous rappelle rien ?
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