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sábado, 22 de marzo de 2014

Extrême pertinence d’une œuvre des plus documentées, pour ne pas expédier la guerre dans l’oubli et le passé


Livres: Le Soldat Impossible



C’était il y a quelques années. Un homme et, autour, des gens qui lui faisaient procès. Comme l’avait décrété Pascale Clark, index en l’air et visage solennel, « on ne critique pas les gens qui croient ».
Certes, il ne méritait pas les menaces de mort dont il avait été victime et qui avaient rendu son existence souterraine et recluse au point de le priver de travailler et d’enterrer son propre père, mais tout de même, Robert Redeker avait péché et, à l’exception d’un Zemmour courageux et intègre, constant dans la défense sans concession de la liberté d’expression, tous étaient d’accord pour le dire, tous le fixaient d’un air de reproche, tous y allaient de leur petite sentence.
C’était un véritable tribunal d’Inquisition et il n’y avait guère que les remontrances sonores en quête de gloriole et d’applaudissements de Richard Bohringer, Pascale Clark et Eric Metayer pour rompre le silence de mort sur le plateau d’On n’est pas couchés, comme la salve effrayante du peloton d’exécution qui survient régulièrement.
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Lentement mais sûrement, il a bien fallu que le Camp du Bien s’habitue à une liberté d’expression qui lui faisait horreur. Et Robert Redeker fait sans doute partie de cette poignée de journalistes précurseurs qui ont donné les premiers coups de bélier dans la porte en bois massif et auxquels nous devons ce vent de liberté soudain qui annonce peut-être des jours meilleurs.
C’est encore à l’avant-garde que se place Robert Redeker en nous offrant un livre, Le Soldat Impossible, qui a le génie de traiter d’un sujet oublié, mais pourtant essentiel, et que nos temps agités pourraient faire resurgir sans pitié : la guerre.
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