Les diplomates d’Obama tentent d’effacer
une partie de la déclaration universelle
NEW YORK, 28 février (C-FAM)
Déçus de ne pas être parvenus à intégrer une définition de la famille compatible avec l’homosexualité, l’administration Obama a tenté de retirer des références à la Déclaration universelle des droits de l’homme, des termes consacrés par les fondateurs de l’Onu, et auxquels tous les documents officiels de l’Onu font référence depuis lors.
Ces dernières décennies, le terme « famille » est régulièrement l’objet de polémiques. En cause, l’échange de passes entre ceux qui souhaitent la reconnaissance de « diverses formes de famille », et ceux qui pensent que la famille est « l'élément naturel et fondamental de la société », comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).
C’est à huis clos que les négociateurs américains ont mis sur table leur demande de remplacement de la traditionnelle définition de la famille, celle de la DUDH, par une nouvelle description des familles, qui ont « diverses formes et fonctions » et expriment la « diversité des préférences individuelles. »
La définition proposée exclut la notion de famille naturelle, reposant sur l’union d’un homme et d’une femme, comme le cadre normal de procréation et d’éducation des enfants. La proposition américaine a finalement été rejetée par les Etats membres de l’Onu.
Cet événement met les Etats-Unis dans une position délicate.
La Déclaration universelle des droits de l’homme a un statut quasi sacré aux Nations Unies. Elle est considérée, aux côtés de la Charte des Nations Unies, comme un document fondateur du nouveau monde bâti après la Seconde Guerre mondiale.
Par ailleurs, la définition onusienne de la famille est confirmée par les constitutions d’environ 120 pays.
Les diplomates américains ont expliqué que les familles étendues ainsi que les familles monoparentales n’étaient pas incluses dans la définition traditionnelle de l’Onu. Les diplomates issus de pays plus traditionalistes ont vu dans les arguments des Etats-Unis un prétexte visant à obtenir la reconnaissance des unions homosexuelles : les familles étendues et les familles monoparentales ont toujours été incluses dans la définition de l’Onu.
D’autres propositions similaires des Etats-Unis ont été ajoutées aux propositions de documents officiels ces dernières années. Elles ne sont pourtant pas allées retirer la définition traditionnelle de la DUDH. L’Assemblée Générale a rejeté la notion des « formes familiales diverses » lors de ses deux dernières sessions, malgré l’insistance des Pays européens et des Etats-Unis. Si on a cru pendant un temps que cette notion était inoffensive, elle est devenue de plus en plus polémique avec l’insistance de l’occident sur les problématiques de l’homosexualité.
Les Etats membres de l’Onu ne voient pas d’un bon œil cette nouvelle obsession des Etats-Unis et des pays européens pour les gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels (LGBT). Les pays occidentaux cherchent toujours à faire adopter une résolution substantielle sur la question de l’orientation sexuelle et l’identité sexuelle, et certains pays se sont limités à des campagnes internationales traitant des problèmes LGBT.
Les partisans du mouvement LGBT ne sont pas les seuls qu’on frustre aux Nations Unies. Une nouvelle tendance se dessine : celle d’une résistance accrue à des termes jusqu’alors non contestés, par exemple dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Le mouvement pro avortement déplore une perte de terrain non négligeable à l’Onu. Ils craignent de ne pas réussir à mettre en œuvre leur agenda politique dans le cadre des futures politiques de l’Onu.
Les diplomates américains ont attisé le feu l’année dernière, lorsqu’ils ont rejeté les termes de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Pendant les négociations d’une résolution sur la protection des femmes, les délégués américains ont demandé à leurs collègues de retirer les termes de « droit inhérent à la vie, à la liberté et à la sûreté de leur personne » du document négocié, termes tirés de la DUDH elle-même.
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