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sábado, 27 de julio de 2013

Pour qu’une révolution puisse avoir lieu et que les peuples se soulèvent il faut en général attendre que les gamelles soient vides...

« Le chômage, le problème ! »


Dans la vie des peuples et des nations, dans l’histoire de l’homme, les gamelles tiennent une place toute particulière. Les révolutions naissent rarement des idées ou, plus précisément, pour qu’une révolution puisse avoir lieu et que les peuples se soulèvent il faut en général attendre que les gamelles soient vides. Une fois vides, les populations sont en mesure de se fédérer autour de revendications politiques et économiques qui donnent une « doctrine » révolutionnaire, MAIS le préalable à tout soulèvement c’est en général la faim.
La faim en 1789, lorsque notre reine (qui n’était pas encore la reine anglaise) proposait au peuple, qui n’avait plus de pain, de manger de la brioche.
La faim, dans les révoltes du printemps arabe qui trouvent essentiellement leur origine dans l’augmentation des prix des produits alimentaires.
La faim, évidemment, dans la révolution russe de 1917 où le peuple était affamé dans des proportions inouïes.

Dans nos sociétés modernes, la faim est pour le moment virtuelle. Personne aujourd’hui, ou presque, n’a faim en tout cas dans notre pays, et en général pas bien longtemps. Le traitement social et la générosité à travers les banques alimentaires permettent pour le moment d’éloigner ce spectre.

Mais, et c’est important, il existe une forme moderne de faim. Une espèce de faim 2.0 si vous voulez. Ce qui est insupportable aujourd’hui ne l’était pas hier. Les choses ont beaucoup changé en 50 ans et nous nous sommes habitués à un confort très important, nous sommes devenus dépendants de certaines choses. Psychologiquement, dans la mesure où nous avons été conditionnés depuis des décennies à devenir uniquement de bons consommateurs lobotomisés aux comportements compulsifs, avoir faim c’est par exemple être exclu de l’acte d’achat.

De la même manière, toucher aux gamelles c’est toucher aux tickets resto. Les tickets resto ne concernent que les salariés du privé. Il n’y en a pas pour les fonctionnaires, ce qui explique vraisemblablement que l’État ne voit pas le mécontentement monter de la part de ceux à qui on touche la gamelle moderne. Ces bons d’achats alimentaires profitent à tous mais ils facilitent grandement le quotidien des plus modestes des salariés.

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