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sábado, 20 de julio de 2013

«La politique ne fait pas en sorte que l’homme soit un homme », disait Aristote, « mais, le prenant de la nature comme déjà homme, fait en sorte qu’il soit un homme bon»

Une alternative à l’humanité

Par James V. Schall, S.J.

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Le livre de Josef Pieper, La Fin des Temps, (Paris, Desclée de Brouwer, 1953), commence par deux citations. La seconde est du poète allemand, Konrad Weiss. On y lit :


« La volonté, qui est aujourd’hui de plus en plus grande, de créer une condition qui contiendrait en son sein une essence exemplairement complète de l’humanité et une paix durable, est grevée par le lourd paradoxe que ce n’est pas l’humanité qui est l’objectif de l’Incarnation. »

Weiss parle d’une « volonté » qui se renforce. Cette « volonté » veut prendre le contrôle de toute l’humanité. Une fois cette incorporation accomplie, nous aurons la « paix ». L’homme et seulement l’homme sera chargé de l’homme. Mais la « volonté » de qui exactement cherche cela ?

Evidemment, selon Weiss, ce n’est pas la « volonté » qui était responsable de l’Incarnation. En d’autres termes – ô mânes d’Augustin - nous avons deux volontés contradictoires à l’œuvre parmi nous. Chacune cherche à clarifier et compléter ce qu’est l’homme.

L’Incarnation signifie que Dieu ne devient pas « l’humanité », mais cet homme précis, le Christ, né d’une femme, dans un temps et un lieu déterminés. "L’humanité" est une abstraction issue d’une abstraction - Socrate-homme-humanité. L’humanité n’est pas « née », c’est une forme mentale, valable pour ce qu’elle est. L’humanité inclut tous les hommes en un concept unique sans nécessairement identifier une personne particulière. Marx a appelé cela « l’espèce-homme. » Weiss a eu raison de penser que ces deux compréhensions sont opposées l’une à l’autre.

La compréhension de l’homme qui découle de l’Incarnation sait que ce que c’est que d’être un homme est une donnée. « La politique ne fait pas en sorte que l’homme soit un homme », disait à juste titre Aristote, « mais, le prenant de la nature comme déjà homme, fait en sorte qu’il soit un homme bon. » Certains esprits refusent de comprendre l’homme comme « déjà homme » sans leur apport. Cette « nature non donnée » devient le présupposé moderne de la liberté – rien d’autre que ce que je veux. En d’autres termes, ce que c’est qu’être homme n’est pas pris comme une donnée. Bien entendu, l’idée que ce que c’est que d’être homme est une donnée est conçue comme une menace contre « l’humanité ». Pourquoi cela ?

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