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domingo, 1 de septiembre de 2013

La reprise en France: Les vrais « moteurs » sont absents. La contribution du commerce extérieur à la croissance est nulle, les importations ayant progressé aussi vite que les exportations. Et surtout l’investissement poursuit sa chute

Reprise, vous avez dit reprise ?



François Hollande en a rêvé, l’INSEE l’a confirmé : la reprise est là, 
la France est sortie de la récession, la crise est finie, vaincue 
par la politique du gouvernement, alléluia !

La réalité est un peu différente. On ne juge pas d’une situation économique sur des chiffres et indices conjoncturels, au demeurant peu fiables : ils ne représentent pas grand-chose par rapport aux éléments de fond et des tendances lourdes. Une économie qui n’a pas bénéficié des réformes structurelles dont elle a besoin et qui est plombée par le poids de l’État et des prélèvements obligatoires ne peut connaitre une croissance durable.

« Très net rebond de la croissance »

Nos ministres sont incorrigibles, rien ne leur sert de leçon. Sous le gouvernement précédent, le premier trimestre 2011 avait connu une croissance de 1,1%. Commentaires de l’époque : la reprise est là, la crise est finie ; quelques trimestres plus tard, nous étions de nouveau en récession. Cette fois-ci l’INSEE annonce pour le second trimestre 2013 un taux de croissance de 0,5%, moitié moindre que celui du début 2011. Il n’en fallait pas plus pour que le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, exulte, se félicitant d’un « très net rebond de la croissance qui confirme la sortie de récession de l’économie française ».

Il est vrai que les « experts » anticipaient une hausse de 0,2% ; cela veut simplement dire que les prévisionnistes se trompent, ce qui n’est pas un scoop. Pour autant, est-ce un chiffre extraordinaire ? Il intervient après deux trimestres de baisse du PIB : 0,2% au quatrième trimestre 2012 et également au premier trimestre 2013. Deux trimestres de baisse, c’est la définition statistique habituelle d’une récession. Un trimestre suivant de hausse permet-il de conclure à la fin de ladite récession ? Les deux trimestres à venir vont-ils nous conduire à un taux annuel de 0,1 ou de 1% ? Parler de reprise est un bien grand mot, compte tenu de l’imprécision des chiffres et de l’incertitude des prévisions.

Les cocoricos sont donc prématurés et la discussion sur des dixièmes après la virgule ridicule : un jour de grève et on bascule dans le négatif ! Le seul commentaire à faire c’est que la France est en panne : on ne produira pas plus en 2013 qu’en 2012 et, comme la population augmente, le PIB par tête recule.

Relevons au passage le paradoxe : les mêmes hommes politiques qui accusent sans cesse le marché, les entreprises, les profits, la bourse de se focaliser sur le court terme s’arrêtent au premier chiffre venu pour en tirer des conséquences définitives. Ils accusent le marché d’être myope, mais eux-mêmes ne voient pas plus loin que le trimestre en cours et ont pour horizon ultime la prochaine échéance électorale.

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