Qu’est-il arrivé au péché mortel ?
par Howard Kainz
Le psychologue Karl Menninger a publié dans les années 1970 Qu’est-il advenu du péché ?, une réflexion sur le glissement très certain mais largement ignoré des comportements moraux au milieu du vingtième siècle. En suivant la trace de la disparition du péché, il s’est penché sur un domaine qui avait jadis inquiété, mais qui a graduellement disparu des consciences, comptant un nombre incroyable de ramifications : le « trouble » ou « péché » de la masturbation.
La masturbation, le vice solitaire, le PECHE de jeunesse, semblait soudain ne plus être si honteux, et peut-être même plus un péché du tout : pas si dangereux, pas du tout même, moins un vice qu’une certaine expérience procurant du plaisir, saine et normale ! Cette métamorphose soudaine en un comportement social presque universel est plus significative du changement de tempérament, de philosophie et de moralité du vingtième siècle que n’importe quel autre phénomène qui peut nous venir à l’esprit. Il n’est pas difficile de voir pourquoi TOUS les péchés autres que le « crime » semblaient, pour beaucoup, avoir disparu avec celui-ci… Tous les péchés peuvent-ils être répudiés ainsi sous prétexte qu’un comportement jadis considéré comme étant mauvais n’est plus condamné ? Il est plus facile de le supposer au sujet du « péché » sexuel (autre que la masturbation) qu’au sujet de « péchés » tels que, par exemple, le vol ou le mensonge, bien qu’il y ait un lien psychologique entre eux tous, et qui est depuis longtemps admis.
Menninger, évidemment, ne parle pas ici en tant que moraliste, mais en tant qu’observateur scientifique retraçant une altération significative des mœurs qui lui étaient alors contemporaines : la corrélation des changements de comportements vis-à-vis de la masturbation avec d’autres évolutions des jugements moraux. Le reste de son livre est consacré à la mise en lumière de types de vols, de jalousies, de cruautés, de mensonges, etc., qui sont aujourd’hui tolérés et auxquels on a trouvé des justifications, voire qu’on a acceptés, mais que l’on devrait énergiquement rappeler que ce sont des « péchés. »
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