Début janvier, le P. Raniero Cantalamessa, membre de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins, prédicateur de la Maison apostolique, est intervenu à l'Institut catholique de Toulouse sur les grans défis actuels de l'évangélisation : scientisme, rationalisme, sécularisme. Son intéressante intervention (14 pages) est ici.
En voici un extrait :
"Face au sécularisme comme au scientisme et au rationalisme, la réponse la plus efficace ne consiste pas à combattre l'erreur contraire, mais à faire resplendir à nouveau pour les hommes la certitude de la vie éternelle, en jouant sur la force intrinsèque que possède la vérité quand elle est accompagnée par le témoignage de la vie. Nous devrions nous appuyer aussi sur la correspondance d'une telle vérité avec le désir le plus profond, même si réprimé, du coeur humain. A un ami qui lui reprochait sa soif d'éternité comme étant quasiment une forme d'orgueil et de présomption, Miguel de Unamuno, qui n'était certes pas un grand défenseur de la foi, répondit dans une lettre :
« Je ne dis pas que nous méritons un au-delà, ni que la logique nous le prouve ; je dis que j'en ai besoin, que je le mérite ou pas, rien de plus. Je dis que ce qui passe ne me satisfait pas, que j'ai soif d'éternité et que sans elle tout m'indiffère. J'en ai besoin, j'en ai besoin ! Sans elle, il n'y a pas de joie de vivre et la joie de vivre ne signifie rien. Il est trop commode de dire : "Il faut vivre, il faut se contenter de la vie". Et ceux qui ne s'en contentent pas ? ».
Ce n'est pas celui qui désire l'éternité, ajoutait-il en cette même occasion, qui méprise le monde et la vie ici-bas, mais au contraire celui qui ne la désire pas : « J'aime tant la vie que la perdre me paraît le pire des maux. Ceux qui jouissent de la vie au jour le jour, sans se soucier de savoir s'ils devront la perdre à jamais ou pas, ceux-là ne l'aiment pas ». Saint Augustin ne disait pas autre chose :Cui non datur semper vivere, quid prodest bene vivere ? « A quoi sert la bonne vie si elle n'aboutit à la vie éternelle ? ». « Tout au monde, excepté l'éternité, est vain », a chanté un poète italien. Aux hommes de notre temps qui cultivent au fond de leur coeur ce besoin d'éternité, sans peut-être avoir le courage de l'avouer aux autres, ni se l'avouer à eux-mêmes, nous pouvons redire ce que Paul disait aux Athéniens : « Ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vousl'annoncer ».
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Ce n'est pas celui qui désire l'éternité, ajoutait-il en cette même occasion, qui méprise le monde et la vie ici-bas, mais au contraire celui qui ne la désire pas : « J'aime tant la vie que la perdre me paraît le pire des maux. Ceux qui jouissent de la vie au jour le jour, sans se soucier de savoir s'ils devront la perdre à jamais ou pas, ceux-là ne l'aiment pas ». Saint Augustin ne disait pas autre chose :Cui non datur semper vivere, quid prodest bene vivere ? « A quoi sert la bonne vie si elle n'aboutit à la vie éternelle ? ». « Tout au monde, excepté l'éternité, est vain », a chanté un poète italien. Aux hommes de notre temps qui cultivent au fond de leur coeur ce besoin d'éternité, sans peut-être avoir le courage de l'avouer aux autres, ni se l'avouer à eux-mêmes, nous pouvons redire ce que Paul disait aux Athéniens : « Ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vousl'annoncer ».
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