Peter Seewald, dans Focus
Son dernier entretien avec le Saint-Père
Traduction complète (18/2/2013)
- L'article de Focus a été traduit en italien sur Il Corriere della Sera
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Notre dernière rencontre a eu lieu il y a une bonne dizaine de semaines.
Le pape m'avait reçu dans le Palais Apostolique pour poursuivre nos discussions visant au travail sur sa biographie.
L'audition avait baissé; l'œil gauche ne voyait plus; le corps émacié, au point que les tailleurs avaient du mal à suivre avec de nouveaux vêtements. Il est devenu très délicat, encore plus aimable et humble, totalement réservé. Il ne semble pas malade, mais la fatigue qui avait pris possession de sa personne, corps et âme, on ne pouvait plus l'ignorer.
Nous avons parlé de quand il avait déserté l'armée de Hitler, sa relation avec ses parents, les disques sur lesquels il apprenait les langues, les années de formation sur le «Mons doctus», le Mont des Docteurs de Freising, où depuis 1000 ans l'élite spirituelle du pays est introduite aux mystères de la foi.
Ici, il avait tenu ses toutes premières prédications devant un public d'étudiants, comme curé, il avait assisté les élèves, et dans le froid confessionnal de la cathédrale, il avait écouté les peines des gens.
En Août, lors de notre conversation à Castel Gandolfo, qui a duré une heure et demie, je lui ai demandé à quel point il avait été frappé par les Vatileaks. «Je ne me suis pas laissé aller à une sorte de désespoir ou de douleur universelle - m'a-t-il répondu - simplement cela me semble incompréhensible. Même en tenant compte de la personne (Paolo Gabriele, ndlr), je ne comprends pas ce que l'on peut attendre. Je n'arrive pas à rentrer dans sa psychologie».
En Août, lors de notre conversation à Castel Gandolfo, qui a duré une heure et demie, je lui ai demandé à quel point il avait été frappé par les Vatileaks. «Je ne me suis pas laissé aller à une sorte de désespoir ou de douleur universelle - m'a-t-il répondu - simplement cela me semble incompréhensible. Même en tenant compte de la personne (Paolo Gabriele, ndlr), je ne comprends pas ce que l'on peut attendre. Je n'arrive pas à rentrer dans sa psychologie».
Il a affirmé, toutefois, que l'événement ne lui avait pas fait perdre la boussole, ni ne lui avait fait sentir la fatigue de son rôle, «parce que cela peut toujours arriver ». L'important pour lui était que dans l'élaboration de l'affaire «au Vatican soit garantie l'indépendance de la justice, que le monarque ne dise pas, maintenant, c'est moi qui m'en occupe.»
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Lire ici: benoit-et-moi.fr
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