par Christian Vanneste
Le débat européen semble tourner autour de la solution pour sortir de la crise : la réponse majoritaire soutenue par le Centre-Droit, sous la houlette de la CDU-CSU allemande, consiste à rétablir la rigueur des équlibres prévus par les traités européens.
L’Allemagne, obsédée par la stabilité monétaire depuis la terrible inflation des années 1920, et qui a fourni les efforts nécessaires pour digèrer l’ex-RDA, a accepté l’abandon du Mark avec réticence. Elle est aujourd’hui le seul pays à bénéficier d’une monnaie dévaluée qui s’appelle l’Euro. Sa réussite relative est imposée comme un modèle.
La Banque Centrale Européenne, indépendante, est soumise à l’objectif prioritaire d’empêcher l’inflation.
Les réformes structurelles qui assurent la compétitivité germanique, avec pour conséquences positives une balance commerciale excédentaire et un retour dans les critères de Maastricht, et avec une stagnation du pouvoir d’achat, voire une augmentation du nombre des travailleurs pauvres pour revers de la médaille, deviennent pour les pays du sud, habitués aux dévaluations compétitives et handicapés par une monnaie trop forte, des cures d’austérité insupportables pour une partie de la population.
L’Espagne, par exemple, regagne des parts de marché, mais son déficit public dépasse de 7 points les 3 % et son taux de chômage est au-delà de 20%. La France, si tant est qu’elle ait fait un choix, paraît rechigner devant la rigueur, et laisse à penser que lorsqu’elle dit « croisssance », elle pense déficit et dépense. L’attitude laxiste de la Commission Européenne à son égard, les déboires du AAA des champions de l’austérité britanniques, peuvent donner quelque crédit, c’est le cas de le dire, à la réponse française.
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