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sábado, 26 de enero de 2013

Nous sommes noyés dans l’art et la culture ?

Mirbeau, Tolstoï et le règne de la quantité dans les arts


La fin du dix-neuvième siècle met en place la matrice moderne sur le plan des arts. L’industrie et l’éducation industrielle bouleversent les données héritées de mille ans. Tout est dominé par l’argent, la presse, le sexe (à propos de Zola, Léon Bloy parle même de « cul ») et les scandales. L’art décadent se nomme tel et on voit pulluler les artistes de toutes sortes avec Paris comme capitale des arts, comme c’était d’ailleurs bien montré dans le film rococo French cancan. On eût pu bien sûr en citer des dizaines d’autres (dont celui sur Lautrec de John Huston avec le toujours oppressant José Ferrer).

Voici ce qu’en dit le comte Tolstoï dans son incontournable livre sur l’art :

J’ai lu quelque part qu’à Paris seulement le nombre des peintres dépasse vingt mille : il y en a probablement autant en Angleterre, autant en Allemagne, autant dans le reste des pays de l’Europe. C’est donc environ cent mille peintres qu’il y a en Europe ; et sans doute on y trouverait aussi cent mille musiciens, et cent mille littérateurs. Si ces trois cent mille individus produisent par an chacun trois œuvres, on peut compter chaque année près d’un million de soi-disant œuvres d’art.

Ce règne de la quantité, comme dit René Guénon, né à cette époque (1886), entraîne un effondrement de la valeur ontologique de l’art, promu à une provocation médiatique ou à une simple marchandise, même si l’on distribue partout le nom de génie pour faire monte la valeur numéraire d’une œuvre :

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