La France assume sans moyens, ni alliés
Par Frédéric Pons
Avec des capacités limitées et le soutien mesuré d’autres États, la France engage au Mali une mission difficile, de longue haleine, à la fois militaire et politique. Deux inconnues : le jeu de l’Algérie et l’appui international.
La France n’avait pas d’autre choix que d’intervenir, sans plus attendre, contre les islamistes du Mali. Ils menaçaient de déferler vers le sud, jusqu’à Bamako, la capitale, pour transformer ce pays de 1,2 million de kilomètres carrés et de 15 millions d’habitants en émirat islamique au coeur du Sahel.
L’Algérie n’avait, elle aussi, pas d’autre choix que de riposter vite et fort contre les terroristes responsables de la prise d’otages massive du 17 janvier sur le site gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas. Elle devait protéger ses intérêts vitaux (la production de gaz) et dissuader, par le sang, un regain de terrorisme islamiste sur son territoire.
Ces deux dossiers lient, intimement, Paris et Alger. Même s’il reste beaucoup de contentieux entre les deux pays, et de vraies ambiguïtés du côté algérien, les intérêts sont communs face à la menace islamiste.
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