Jospin chez Hollande - pour Hervé Gattegno, la nomination de l'ex-directeur de cabinet de Lionel Jospin montre l'étendue de l'influence de l'ancien premier ministre à l'Élysée

L'État Hollande, c'est l'État Jospin..., en moins bien

Hervé Gattegno

La nomination d'Olivier Schrameck, ex-directeur du cabinet deLionel Jospin, à la tête du CSA, suscite les critiques de l'opposition. Vous y joignez les vôtres. Votre parti pris : l'État Hollande, c'est l'État Jospin..., en moins bien. Pourquoi dites-vous cela ?

D'abord parce qu'il est devenu évident que François Hollande a la même pratique que ses prédécesseurs en matière de nominations. Le cas d'Olivier Schrameck est d'autant plus édifiant qu'il suit de peu le choix de Jack Lang pour présider l'Institut du monde arabe. Ce sont deux hommes de qualité, mais sans leur faire injure, on devine que c'est leur proximité avec le pouvoir qui a prévalu. Et pour le premier, c'est la confirmation de ce que la présidence Hollande s'exerce sous une sorte de tutelle officieuse de Lionel Jospin - peut-être moins pour le meilleur que pour le pire...

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Au-delà des nominations, est-ce qu'on peut parler d'une véritable influence de Lionel Jospin sur la politique de François Hollande ?

Plus qu'une influence : une présence. C'est sur la base du rapport de Jospin lui-même que François Hollande va bâtir sa révision constitutionnelle. 

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