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miércoles, 9 de enero de 2013

Vincent Peillon & Cie. - A quelques jours de la grande manifestation contre le mariage et l’adoption par les couples homosexuels, le gouvernement tente de diaboliser, par tous les moyens, ceux qui s’opposent à son projet. Le rappel à l’ordre très médiatique de Vincent Peillon à l’enseignement catholique s’inscrit totalement dans cette stratégie.




Vincent Peillon, la « neutralité » à géométrie variable.


Le 12 décembre dernier, le secrétaire général de l’enseignement catholique, Eric de Labarre adresse une lettre à ses chefs d’établissement les invitant à organiser, en lien avec les parents d’élèves, des débats en dehors des heures de classe sur le projet du« mariage pour tous ».
Patient, le ministre de l’Education nationale a attendu le moment le plus opportun, plus de trois semaines après l’envoi de cette lettre, pour médiatiser et adresser à son tour une lettre aux recteurs
Prétextant des risques de dérapages homophobes, il les appelle «  à la plus grande vigilance à l’égard du débat légitime qui entoure le mariage pour tous dans le cadre du projet de loi prochainement soumis au Parlement, notamment dans les établissements privés sous contrat »
Le ministre ne se contente pas de ces sous-entendus. Dans un interview au Monde, il déclare : « Il ne me semble pas opportun d’importer dans l’école le débat sur le mariage pour tous. Je considère même qu’en adressant une lettre aux chefs d’établissement, le secrétaire de l’enseignement catholique a commis une faute. » Cette faute serait de méconnaître « le principe de neutralité. »

La neutralité du service public ne s’applique pas à tous de la même façon.


Mariage gay: 

la réplique de l'enseignement catholique à Vincent Peillon

"Nous n'appelons pas directement à participer à la manifestation" contre le mariage homosexuel, mais à "l'éveil des consciences", explique Eric de Labarre, le secrétaire de l'enseignement catholique, après le recadrage de Vincent Peillon. 

Quelle place pour le débat sur le mariage homosexuel dans les écoles catholiques? "Il est hors de question de remettre en cause la neutralité de l'enseignement et le respect des programmes", a affirmé ce jeudi le secrétaire de l'enseignement catholique Eric de Labarre, en réactions aux propos de Vincent Peillon.  
Dans des déclarations recueillies par lemonde.fr, le ministre de l'Education nationale annonçait avoir écrit aux recteurs pour les appeler à "la plus grande vigilance" concernant les débats qui pourraient être organisés dans les établissements cathos. Cette annonce intervient avant la manifestation du 13 janvier contre ce projet et un peu moins d'un mois après une lettre du secrétaire de l'enseignement catholique Eric de Labarre aux chefs d'établissement, suggérant d'y organiser des débats.

La lettre de Peillon aux recteurs

Dans sa lettre aux recteursdatée du 4 janvier, et transmise à la presse, le ministre de l'Education invite "à la plus grande vigilance à l'égard des conditions du débat légitime qui entoure le mariage pour tous (...) notamment dans les établissements privés sous contrat. Le caractère propre de ces établissements ne saurait leur permettre de déroger au strict respect de tous les individus etd e leurs convictions. A l'âge des questionnements sur la sexualité, les jeunes sont particulièrement vulnérables face aux violences homophobes". 


Neutralité : Peillon à tort : le débat sur l’homoparentalité est déjà officiellement dans les programmes depuis un an grâce à l’association des familles homoparentales


« Le ministère de l’Éducation nationale a modifié le programme de la nouvelle spécialité  « Droit et grands enjeux du monde contemporain’ (AEF n°151363) en classe de terminale série littéraire », indique lundi 31 octobre 2011, l’association des familles homoparentales (ADFH). « Le chapitre de ce programme, intitulé ‘L’évolution de la famille’, excluait au départ toute référence explicite aux familles homoparentales […]. Les experts de la Dgesco ont finalement accédé à notre demande, et intégré l’étude des familles homoparentales au programme de cet enseignement », explique l’association. De son côté, le ministère de l’Éducation nationale fait savoir lundi 31 octobre que le thème consacré à « L’évolution de la famille » donne « l’occasion de traiter des grands domaines du droit de la famille ainsi que leur évolution, à travers les questions nouvelles qu’ont eu à traiter les juridictions et les pouvoirs publics ». « La notion d’homoparentalité est, à ce titre, un exemple de sujet parmi d’autres dont le droit est saisi ; elle est aussi traitée en tant que telle dans les facultés de droit », précise-t-il.
Le programme de l’enseignement de spécialité de droit et grands enjeux du monde contemporain en classe de terminale de la série littéraire est paru au BO spécial du 13 octobre 2011 (AEF n°157420). Il sera proposé aux élèves à la rentrée 2012. « Après avoir constaté l’absence de définition de la famille, on montrera, par une analyse juridique et historique, qu’elle a profondément évolué et qu’elle est devenue multiforme (famille biologique, adoptive, monoparentale, homoparentale, recomposée, nucléaire, élargie) et on proposera aux élèves d’en rechercher une définition », détaille le programme.
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Excellente video de Laurent Wauquiez qui fait une très juste mise au point sur l’hypocrise de Peillon







Peillon et l'école catholique: une question plus politique qu'éducative

En appelant l'enseignement catholique à respecter la neutralité dans le cadre du débat sur le mariage gay, Vincent Peillon est accusé par une partie de la droite de "rallumer la guerre scolaire". Comment en est-on arrivé là? 
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Bruno Jeudy, dans Le Journal du Dimanche, analyse ainsi la dérive anticléricale du gouvernement.
J


Pour Hervé Gattegno, le débat sur le mariage gay n'a pas sa place dans un lieu d'enseignement et ne porte en rien sur une question religieuse.




Mais pourquoi dites-vous que le sujet du mariage ne regarde pas non plus l'Église ? C'est une position plutôt paradoxale...
À première vue seulement. La réforme ne porte en rien sur une question religieuse : le mariage est régi par le Code civil, c'est un contrat conclu dans un cadre républicain et laïque. Bien sûr, les religions peuvent défendre des convictions (elles sont d'ailleurs toutes hostiles au projet). Mais il faut convenir que leur avis n'a pas plus de légitimité - ni d'importance - que sur le gaz de schiste, la fiscalité ou la guerre en Afghanistan. En tout état de cause, ces opinions ne doivent pas être mélangées à l'enseignement. D'autant que, sur les questions de société, les religions se sont rarement distinguées par la clairvoyance de leurs positions...

Après les propos du ministre de l'Éducation, l'opposition accuse


le gouvernement de ranimer la guerre scolaire.



En ajoutant de nouvelles dissonances à une partition déjà bancale, Vincent Peillon a densifié la confusion autour du «mariage pour tous», orchestré un peu plus chaque jour dans la cacophonie. Comme un rappel à l'ordre, sa lettre adressée aux recteurs pour les dissuader d'introduire le débat sur le mariage homosexuel dans leurs écoles a déchaîné les réactions, à une semaine de la manifestation nationale contre le projet de loi. Beaucoup d'élus et d'anciens ministres ont condamné cette «volonté de ressusciter la guerre scolaire » entre privé et public, comme le dénonce Luc Chatel, ancien ministre de l'Éducation nationale. «L'enseignement privé repose sur deux principes: l'association avec l'État et le caractère propre des établissements privés », avec leurs valeurs. Selon lui, Vincent Peillon «ne peut pas mettre en cause le caractère propre de ces établissements, sinon il remet en cause leur existence même ».

Lire ici: www.lefigaro.fr



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