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viernes, 31 de mayo de 2013

Arabie saoudite, Qatar, Iran et Russie placent leurs pions alors qu'Européens et Américains pratiquent le bluff sur les livraisons d'armes.




Comment faire semblant de vouloir résoudre un problème
 qui n'a sans doute pas de solution sinon tragique ? 

La question syrienne figurera peut-être un jour au programme de formation des futurs diplomates pour tester leurs aptitudes à manier les paradoxes, à décrypter les arrière-pensées, à décoder les langues de bois. Car dans cette affaire tout le monde ment avec un culot d'acier.

Le régime de Damas, bien sûr, qui prétend vouloir négocier alors qu'il ne cherche qu'à gagner du temps afin de pouvoir massacrer à sa guise les opposants. 

L'Arabie saoudite et le Qatar, qui se fichent comme d'une guigne du peuple syrien, mais se livrent à une lutte d'influence sans merci pour le contrôle des groupes d'insurgés, y compris ceux liés à la mouvance islamiste. 

L'Iran, qui invoque le prétexte de la solidarité chiite alors qu'elle ne fait que défendre ses intérêts stratégiques. 

Les Alaouites - la secte de Bachar el-Assad - sont en effet de bien curieux chiites : ils se rattachent, certes, à l'héritage de ceux qui ne reconnaissent de légitimité qu'aux descendants du Prophète. Mais ils croient, aussi, à la réincarnation et vénèrent Aristote et Alexandre le Grand. Ils ont longtemps été considérés par les chiites de stricte obédience comme d'abominables schismatiques. 

Les raisons du soutien de Téhéran sont évidemment ailleurs : dans la volonté de l'Iran d'être une puissance régionale et de garder dans sa manche non seulement la carte syrienne, mais aussi le Hezbollah libanais dans la négociation globale que Téhéran mènera sans doute un jour avec le Grand Satan américain. (LIRE aussi "Syrie : la victoire de L'Iran ?)

Moscou joue également une partie qui dépasse largement la modeste Syrie et le souci de conserver la base maritime de Tartous. La Russie considère qu'une victoire de l'opposition armée déboucherait inexorablement sur une prise du pouvoir des groupes islamistes et qu'un tel processus risquerait de provoquer une onde de choc dans ses propres républiques musulmanes. Les Russes sont les protecteurs historiques des orthodoxes d'Orient qui constituent la majorité des chrétiens de Syrie. Et cette dimension orthodoxe ne doit pas être sous-estimée, car elle a des répercussions intérieures en Russie.

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