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jueves, 23 de mayo de 2013

« Ce n'est pas le mot race dans les textes qui alimente le racisme »

La société française prise au piège
 du négationnisme post marxiste

par Gilles William Goldnadel

Le mot « race » ne figurera plus dans la législation française. 
L'Assemblée nationale a adopté, jeudi 16 mai, une proposition de loi 
du Front de gauche supprimant ce terme des lois.
Dans son éditorial du 18 mai consacré à la validation par les Sages de la rue Montpensier du mariage homosexuel, Yves Thréard citait l'archevêque de Lyon : « C'est une violence faite à la nation que de changer le sens des mots « papa » et « maman », selon la conception que notre civilisation a des parents ». Et l'éditorialiste du Figaro d'observer : « Existe en effet aujourd'hui, sous l'influence du politiquement correct de gauche, une tentation de renouer avec un vieux rêve socialiste : installer un ordre nouveau. Niant l'Histoire et les identités. » Mais la négation de l'identité sexuelle, par la théorie du genre, ne représente que le dernier avatar de l'histoire du négationnisme post marxiste.

La majorité gouvernementale vient d'en faire une remarquable démonstration en décidant le 16 mai, sur proposition de loi du Front de Gauche, de supprimer le mot « race » de la législation.

Même Daniele Lochak, ancienne présidente du très à gauche Gisti, a cru devoir confier sa perplexité au Monde dans un article du rigoureux François Béguin daté du lendemain : « Ce n'est pas le mot race dans les textes qui alimente le racisme ».

La professeur émérite de droit public fait justement remarquer, d'une part que le mot devenu proscrit ne supprimera pas la réalité des groupes ethniques, d'autre part, qu’il est utilisé dans l'arsenal judiciaire, français et international, précisément pour combattre le racisme…

Une nouvelle fois, seul le recours au traumatisme shoatique permet de comprendre une telle irrationalité fantasmatique. Comme je l’indiquais dans ma « Question blanche », il faut se référer au texte du « Courrier de l'Unesco » rédigé en 1950, qui au lendemain de la seconde guerre mondiale, proposait d'abandonner le vocable désormais honni au profit du, paraît-il, plus correct « groupe ethnique », celui-ci prenant en compte l'élément culturel cher à Lévi-Strauss.

Le politiquement correct était né. Du traumatisme suprême. Avec de bonnes intentions. Dont, selon Sartre, l'enfer serait pavé. Il faudra nous expliquer, en effet, pourquoi la pourtant très correcte politiquement Organisation des Nations Unies, dans le cadre de la Convention Internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, a entendu « favoriser la bonne entente entre les races et édifier une communauté internationale affranchie de toutes les formes de ségrégation et de discrimination raciale ».

Il faudra également nous expliquer comment, logiquement, on pourrait à la fois interdire « race » et dire « racisme », réprouver la discrimination raciale, sans éprouver la race discriminée............................

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