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miércoles, 11 de diciembre de 2013

Livres: Ça purge de certains mythes, ça brise quelques totems ; on n’en ressort pas indemne.



Lettre ouverte aux égalitaristes et autres fous d'égalité
Robert Garron




C’est un mot magique ; de ceux qui ouvrent et permettent tout. C’est un horizon enchanté, une raison d’espérer. Son pouvoir d’attraction est inouï, son envoûtement subtil… Il porte le doux nom d’égalité !

Notre socialisme français a le mérite d’avancer démasqué. Un hymne guide ses pas : l’égalité, c’est la justice ! Et l’inverse. La gauche jouit de cette incertitude sémantique. Égalité et justice s’amalgament pour mieux propager l’évangile de la « justice sociale ». La recette est imparable : une bonne« solidarité », pétrie d’« esprit juste », défend de « louables objectifs ». Qu’importe le souci, il n’existe qu’une visée à (r)établir : l’égalité. L’ennui, c’est que l’inégalité est peut-être la chose du monde la mieux partagée. La déclaration de bonne intention oublie de préciser que pour égaliser, il faut nécessairement niveler. Et que malheureusement, c’est vers le bas qu’on tend.

Ni la justice ni l’équité ne sont en réalité sollicitées ; on privilégie l’envie. Une de ces libérations de jalousie qui respire le rance, et aboutit en déclaration de« transparence ». Sous vernis révolutionnaire, l’exigence égalitariste prospère. Surfant sur un créneau qu’on espérait rouillé, la lutte des classes continue inlassablement d’huiler les processeurs de pensée. Virtuose du camouflage fiscal, l’idéologie égalitariste euthanasie la réussite, et cible courageusement tout ce qui s’apparente à de la prospérité.

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