Translate

jueves, 12 de diciembre de 2013

Ukraine: En cherchant à dissocier l’Ukraine de la Russie, l’Europe a fait preuve d’une approche simpliste


L’Europe s’est trompée en Ukraine


Le traité d’association de l’Union européenne avec l’Ukraine n’a pas été signé, ce qui débouche sur une nouvelle crise politique à Kiev, où les opposants en profitent pour tenter de chasser le président Viktor Ianoukovitch, jugé incapable et corrompu.

L’image de l’Europe en sort dégradée et le seul gagnant est Vladimir Poutine, que trop de dirigeants occidentaux cherchent encore à écarter des affaires du monde. Ce beau projet devait pourtant emporter l’adhésion d’une majorité d’Ukrainiens, plutôt proeuropéens. Encore eût-il fallu ne pas faire preuve d’arrogance dans les exigences posées.

Bruxelles ou Moscou ? Monde occidental ou slave ? C’était à prendre ou à laisser, dans une logique binaire inspirée des raisonnements de l’Otan.

Soutenue par les États-Unis, l’Europe a demandé à Kiev d’abandonner son partenariat traditionnel avec Moscou, malgré des liens historiques puissants (l’Ukraine est la matrice de la Russie), sa forte dépendance économique (notamment à l’égard du gaz russe), sa proximité culturelle et religieuse — la grande majorité des 45 millions d’Ukrainiens sont russophones et l’orthodoxie moscovite domine dans la moitié orientale du pays.
  • C’était beaucoup demander à un pays qui fut sous domination russe pendant près de trois cent quarante ans. 
  • Ce choix d’association était un quitte ou double impossible pour le prorusse Ianoukovitch. 
  • Il a finalement préféré les oukazes de Moscou au diktat de Bruxelles.

No hay comentarios:

Publicar un comentario