Après l’hallucination collective,
qui était vraiment Nelson Mandela ?
par Bernard Lugan
Un communiqué du SACP (South African Communist Party) en date du 6 décembre 2013 nous apprend officiellement ce dont on se doutait, mais qui n’avait jamais été réellement établi, à savoir que le « camarade Nelson Mandela » était un haut dirigeant communiste puisqu’il « ne faisait pas seulement partie du SACP, mais également de son Comité central ».
Pourquoi a-t-il toujours démenti, tant oralement que par écrit, avoir été membre du SACP ? Pourquoi donc a-t-il menti ?
Un retour en arrière s’impose. En 1960, quand Nelson Mandela fut nommé-coopté au Comité central du SACP, le monde était en pleine guerre froide et les Soviétiques avaient décidé de menacer la route du Cap, vitale pour ce qui était alors « l’Occident », en déstabilisant le pays qui en était le gardien, à savoir l’Afrique du Sud. Pour l’URSS, la lutte contre l’apartheid fut le moyen de populariser cette stratégie en lui donnant un « habillage » moral. La mission que le KGB confia alors à Nelson Mandela fut de prendre le contrôle de l’ANC au profit du SACP en évinçant la vieille garde réformiste et non violente qui le contrôlait, afin de lui faire adopter la lutte armée.
Aidé par Yossel Mashel Slovo, dit Joe Slovo, un officier supérieur du KGB, Nelson Mandela s’acquitta parfaitement de ces deux missions. Il réussit ainsi à imposer la création de l’Umkhonto we Sizwe, l’aile militaire et terroriste de l’ANC, dont il fut le premier chef. Il transforma également l’ANC en une simple courroie de transmission du SACP. En 1989, sur les trente membres de son comité directeur, quatre ou cinq revendiquaient ainsi officiellement leur appartenance au SACP, cependant que plus d’une vingtaine étaient des membres clandestins du parti ayant reçu l’ordre de cacher leur appartenance afin de ne pas effaroucher les « compagnons de route » et les « idiots utiles ».
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