Nationalisme, rempart de l’islamisme ?
par Christian Vanneste
L’illusion politique du mondialisme se dissipe alors que la mondialisation des échanges se poursuit.
En 1997 paraissaient Le monde est ma tribu de Guy Sorman et La Mondialisation heureuse d’Alain Minc. Le mondialisme était en marche sur la route en sens unique et à deux voies du marché et du droit. Les débris du monde soviétique gisaient sur le bord, entre désordre et corruption, mais avec l’envie d’y entrer pour participer à la grande fête capitaliste.
Bill Clinton, l’heureux héritier de 12 ans de redressement américain depuis l’élection de Reagan, domine le monde à la tête de l’unique superpuissance. Il le fait avec de beaux discours sur la « nouvelle gouvernance pour un nouveau siècle », avec quelques idées et beaucoup de désinvolture. L’ennemi est le nationalisme, aussi bien celui des Serbes que celui des baassistes irakiens. Contre lui, l’OTAN étend son périmètre, l’Europe dans l’enthousiasme né de la chute du mur s’élargit à l’est et se prépare à l’approfondissement de la monnaie unique. La planète va connaître jusqu’au 11 septembre 2001 une période d’euphorie marquée par le passage au nouveau millénaire.
Tandis que sur la scène mondialisée le spectacle du ballet des rencontres entre « maîtres du monde » concentre les regards, dans les coulisses d’autres acteurs se préparent. Pour l’instant, les technocrates et les acteurs du monde économique gèrent un monde unipolaire soumis à la pensée unique. Mais trois menaces montent sourdement contre l’édifice.
- La première est le réveil de la communauté musulmane sunnite. ....
- La seconde menace est le retour des nations. .....
- La troisième menace est constituée par le refus des peuples. ......
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