L’État islamique affiche un peu plus son nihilisme
par Gabriel Robin
L´État islamique (en Irak et au Levant) s’inscrit dans la droite ligne de la pensée politique de Sayyid Qutb, et de la philosophie de l’islam le plus rigoriste ; ainsi, c’est tout le passé pré-islamique, et les écoles coraniques non conformes à cette vision totalitaire, qui doivent être abattus pour créer un monde nouveau, purifié, à l’image de leur conception du divin et du message révélé selon eux par le Coran.
Cet islamisme particulier ne peut se comprendre que de façon tridimensionnelle :
- il est un internationalisme globalisant qui entend déraciner les hommes,
- il est une réaction spirituelle historique aux matérialismes occidentaux du 20e siècle ;
- enfin, et cela rejoint sa première facette, il réfute l’arabisme et les identités profondes de cette région du monde.
L’islamisme contemporain pratique la politique de la tabula rasa, il est à la fois réactionnaire avec le moderne et destructeur du passé. Cette théologie représente l’aboutissement de la volonté d’un monde de l’unique, créateur d’un homme nouveau entièrement soumis au fait religieux tant juridiquement que politiquement. On comprendra donc que la destruction des traces pré-islamiques dans le monde musulman soit une tâche de première importance pour ces idéologues. En témoigne le saccage du musée de Mossoul, ville irakienne et ancienne capitale de l’Assyrie.
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