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sábado, 31 de enero de 2015

Tsípras a parlé de factions « néonazies » qui combattent Poutine dans l’est de l’Ukraine ...


Tsípras, un allié pour Moscou au sein de l’Union européenne ?

par Nicolas Vodé



La victoire aux élections législatives grecques de SYRIZA n’a pas fini de faire trembler les eurocrates en place : après les salves libérales contre la doctrine économique du parti de gauche radical, voici que l’on s’inquiète de ce que Tsípras s’oppose aux sanctions imposées au dernier représentant de ce cher vieil axe du mal : Moscou. En ce moment même, les grandes sphères financières bruissent de chuchotis paniqués sur les dangers que représenterait une collaboration économique entre Moscou et Athènes.

Il est vrai, il n’est d’ailleurs pas besoin d’être un grand analyste pour s’en rendre compte, qu’Aléxis Tsípras n’est pas le meilleur champion qui soit pour les intérêts géopolitiques de Wall Street. Le parti désormais au pouvoir en Grèce alimente depuis les débuts de la crise une claire opposition à la politique atlantiste dans bien des domaines, mais il serait un peu rapide d’y voir beaucoup plus qu’un jeu politique sur l’écœurement du peuple grec face aux injonctions venues de Washington. C’est ce qui explique en partie, par exemple, que Tsípras ait parlé de factions « néonazies » qui combattent Poutine dans l’est de l’Ukraine : le but était surtout de contester l’attitude de l’Union européenne, soutien desdites factions, et aussi ennemi public numéro 1 en Grèce.

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