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sábado, 31 de enero de 2015

Il est faux d’affirmer sans nuance que la liberté d’expression est née avec la Révolution française.


Le cirque de la bien-pensance :
on ne joue pas avec la liberté


par Jean-Michel Léost


Il est faux d’affirmer sans nuance que la liberté d’expression est née avec la Révolution française. Les penseurs qui l’ont précédée, pour ne citer qu’eux, ont préparé le terrain – et on pourrait en retrouver les prémices jusque dans l’Antiquité. Mais, objectera-t-on, sous la monarchie, il y avait la censure ! Certes, mais cette période a aussi produit des chefs-d’œuvre incomparables : Corneille, Molière, Racine, La Fontaine, Pascal, La Bruyère et bien d’autres, rien qu’au XVIIe siècle.

Du reste, la censure a-t-elle totalement disparu depuis 1789 ? Dès le début, des garde-fous ont été introduits, les « fous » pouvant varier en fonction des circonstances historiques ou politiques. 

Faut-il faire mention, par exemple, de la Convention votant, le 29 mars 1793, un décret rétablissant la censure répressive ? 

Ou du ministère de l’Information, aux débuts de la Cinquième République, théoriquement chargé de veiller à la liberté de la presse mais parfois accusé d’être un ministère de la censure ? 

Ceux qui détiennent le pouvoir ont toujours éprouvé la tentation ou le besoin de contrôler, d’une manière ou d’une autre, l’opinion – et donc de limiter la liberté d’expression. 

Les médias eux-mêmes pratiquent une forme de censure, directement, comme on a pu le voir avec la suppression du débat hebdomadaire entre Zemmour et Domenach, ou, plus subrepticement, par leurs choix éditoriaux et la sélection des informations.

Ces derniers jours, une sorte de chape morale s’est abattue sur les Français. Celui qui ne s’assimile pas totalement à Charlie est présenté comme un déviant, un dissident, désigné à la vindicte populaire.

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