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sábado, 31 de enero de 2015

Les Italiens ont accueilli près de 200 000 réfugiés l’année dernière. Et ce flot continue.


Il y avait un crucifix dans la chambre


Cela peut commencer par un petit geste qui n’est que symbolique :
le refus du crucifix dans une chambre.

Toutes nos explications commodes sur le rôle du chômage ou de la délinquance dans la formation du djihadisme sur notre sol ne suffisent pas.

Les Italiens ont accueilli près de 200 000 réfugiés l’année dernière. Et ce flot continue. Ils viennent des rives sud de la Méditerranée, via la Turquie et la Grèce. On connaît les Italiens, accueillants, généreux, sympathiques et bons catholiques. Ils ont mobilisé toutes leurs associations caritatives au service de ces réfugiés. Des milliers de bénévoles secondent les pouvoirs publics pour les nourrir, les vêtir, les loger en attendant leur “dispersion” vers le nord de l’Europe…

L’une de ces bénévoles, le coeur sur la main, dévouée à son association paroissiale, a offert plus que son secours à ces émigrés : sa maison. Elle a libéré une chambre pour la mettre à disposition ; un réfugié s’est présenté, avec toutes les recommandations. Elle lui a fait visiter la maison et montré sa chambre. Il a dit : « Je ne peux pas coucher là. » « Et pourquoi ? », a demandé cette dame. Il a désigné le crucifix qui se trouvait sur le mur : il fallait le retirer. La dame au coeur sur la main a trouvé ce geste indigne et elle a refermé sa porte.

Cette anecdote, naturellement authentique, a tout d’une parabole. Elle suffit à expliquer ce que, avec nos mentalités d’Occidentaux travaillés par la mauvaise conscience d’avoir voulu faire partager par la terre entière nos libertés, nos droits de l’homme et nos croyances, nous avons du mal à comprendre. Qui est-il ce réfugié qui débarque clandestinement d’un cargo rouillé sur les côtes italiennes ? Un homme qui a rassemblé tout ce qu’il avait d’énergie et de moyens misérables pour quitter son pays, sa famille et traverser la Méditerranée à la recherche d’une autre vie. On pourrait croire que, dans le dépouillement qui est le sien, il serait prêt à accepter toute main tendue, toute humanité ; eh bien, non : au fond de lui, il garde un refus. Toutes les bonnes raisons s’effacent devant le rejet, non pas de l’autre, mais de la religion de l’autre. Ce crucifix au mur.

C’est pourquoi toutes nos explications commodes sur le rôle du chômage, de la délinquance, des mafias et autres dans la formation du djihadisme sur notre sol ne suffisent pas.

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