La lettre pastorale des évêques polonais
sur le « genre »
On avait eu un écho de la lettre pastorale des évêques polonais, dénonçant l’idéologie du genre, lue dans toutes les paroisses polonaises en la fête de la Sainte Famille le 29 décembre dernier.
Voici la traduction intégrale de cette lettre (dont on chercherait en vain, hélas, un équivalent français), réalisée par un de mes lecteurs, que je remercie.
Je souligne que les évêques polonais parlent à juste raison de l’idéologie du genre, et non de la « théorie » du genre, expression stupide qui paraît admise par tous. Le problème n’est pas dans l’existence d’une « théorie » qui peut être combattue par une autre théorie, mais dans la fabrication d’une idéologie qu’on substitue à la réalité.
Lettre pastorale à l'occasion du dimanche de la Sainte Famille 2013
Lettre pastorale de l'épiscopat de Pologne
Chères sœurs, Chers frères,
Chaque année, pendant l’octave de Noël, nous fêtons le dimanche de la Sainte Famille. Nous orientons nos pensées vers nos familles et nous entamons une réflexion sur la situation de la famille contemporaine. L’évangile de ce jour raconte que, dans des circonstances difficiles et troubles, la Famille de Nazareth s’efforça de comprendre et d’accomplir la volonté de Dieu, ce qui lui permit d’en sortir renouvelée.
Cette attitude est pour nous un exemple important qui nous montre qu’aujourd’hui également, l’obéissance à Dieu et à Sa volonté, parfois incompréhensible, est le garant du bonheur dans la famille.
Le bienheureux Jean-Paul II, dont nous préparons la canonisation, rappelle que la vérité sur l’institution du mariage « transcende la volonté des individus, les projets spontanés des couples, les décisions des organismes sociaux et gouvernementaux » (samedi 23 février 1980). Cette vérité est à chercher auprès de Dieu, car « Dieu lui même est l’auteur du mariage » (Gaudium et Spes 48) C’est Dieu qui a créé l’être humain homme et femme donc être - de corps et d’esprit - un homme « pour » la femme et une femme « pour »l’homme est un grand et irremplaçable don de Dieu ainsi qu’un devoir de la vie conjugale. Il a basé la famille sur le mariage uni pour toute la vie par un amour indissoluble et exclusif. Il a décidé qu’une telle famille serait le milieu adapté au développement des enfants, qui transmet la vie et qui assure le développement matériel et spirituel.
Cette vision chrétienne n’est pas une norme imposée arbitrairement mais découle de la compréhension de la nature de la personne humaine, du mariage et de la famille. Son rejet conduit inévitablement à l’éclatement de la famille et à la défaite de la personne humaine. Comme nous le montre l’histoire de l’humanité, négliger le Créateur est toujours dangereux et menace le bonheur futur de l’humanité et du monde. Par conséquent les tentatives de redéfinition des notions de mariage et de famille imposées actuellement en particulier par les partisans de l’idéologie du gender et relayées par certains médias doivent susciter les plus vives inquiétudes. En raisons des attaques de cette idéologie qui se renforcent contre divers domaines de la vie familiale et sociale, nous nous sentons contraints d’une part de nous déclarer de façon décidée et sans équivoque pour la défense de la famille chrétienne et des valeurs fondamentales qui la protègent ; et d’autre part d'avertir des menaces qui découlent de la propagation d’un nouveau type de vie familiale.
L’idéologie du gender est le résultat de changements idéologiques et culturels qui sont, depuis quelques dizaines d’années, profondément enracinés dans le marxisme et le néo-marxisme et promus par certains mouvements féministes et de la révolution sexuelle. Le « genderisme » défend des principes totalement contraires à la réalité et à l’intégrité de la nature humaine. Il affirme que le sexe biologique n’a pas de signification sociale et que compte, par dessus tout, le sexe biologique que chaque être humain peut librement façonner et définir indépendamment des contraintes biologiques. D’après cette idéologie, l’être humain peut à sa guise définir s’il est un homme ou une femme, et peut également librement choisir son orientation sexuelle. Cette « auto-définition » libre n'est pas nécessairement à usage unique et doit conduire à ce que la société accepte le droit à fonder un nouveau type de famille, par exemple, construit sur des unions à caractère homosexuel. Le danger de l’idéologie du gender vient de son caractère profondément destructeur envers les personnes comme envers les relations humaines, et donc toute la vie sociale. Un être humain à l’identité sexuelle incertaine n’est pas en mesure de découvrir ni de remplir les devoirs qui l’attendent aussi bien dans la vie conjugale et familiale que dans la vie sociale et professionnelle. La tentative de mettre sur un pied d’égalité différents types d’union est de facto un affaiblissement du mariage conçu comme l’union d’un homme et d’une femme ainsi que de la famille basée sur le mariage.
Nous observons diverses attitudes vis à vis des actions entreprises par les partisans de l'idéologie du gender. La grande majorité ne sait pas en quoi consiste cette idéologie et ne ressent donc aucun danger. Un petit nombre de personnes - en particulier des professeurs et des éducateurs ainsi que des catéchistes et des prêtres - tentent de trouver par eux-mêmes des moyens constructifs de s’opposer à cette idéologie. Il y a enfin des personnes qui, remarquant l’absurdité de cette idéologie, pensent que les Polonais rejetteront d’eux-mêmes les conceptions utopiques qu’on leur propose. Cependant, sans que la société en soit informée et sans l’assentiment des Polonais, l’idéologie du gender est introduite depuis des mois dans diverses structures de la vie sociale : l’éducation, la santé, des établissements à caractère culturel et éducatif et des organisations non gouvernementales. Dans les relations de certains médias, cette idéologie est présentée positivement : comme une lutte contre la violence ou une recherche de l’égalité.
L’Eglise considère d’une manière intégrale l’être humain et son sexe, en prenant en compte la dimension corporelle et biologique de celui-ci comme sa dimension psychique et culturelle comme spirituelle. Il n’est pas inadéquat de conduire des recherches sur l’influence de la culture sur le sexe. Est par contre dangereuse l’affirmation idéologique tenant que le sexe biologique n’a aucune importance véritable sur la vie sociale. L’Eglise se déclare sans équivoque contre les discriminations à caractère sexuel mais également remarque le danger de l'indifférenciation des sexes. La source des discriminations n’est pas dans le fait de l’existence de deux sexes mais le manque de référence spirituelle, l'égoïsme humain et l’orgueil qu’il faut toujours vaincre. L’Eglise n’est en aucune façon d’accord pour que soient humiliées les personnes ayant des tendances homosexuelles, mais elle souligne avec insistance que l’activité homosexuelle est profondément désordonnée et que l’on ne peut pas socialement mettre à égalité le mariage, étant la communauté d’un homme et d’une femme, avec une union homosexuelle.
..............
Lire la suite: yvesdaoudal.hautetfort.com
Lettre pastorale à l'occasion du dimanche de la Sainte Famille 2013
Lettre pastorale de l'épiscopat de Pologne
Chères sœurs, Chers frères,
Chaque année, pendant l’octave de Noël, nous fêtons le dimanche de la Sainte Famille. Nous orientons nos pensées vers nos familles et nous entamons une réflexion sur la situation de la famille contemporaine. L’évangile de ce jour raconte que, dans des circonstances difficiles et troubles, la Famille de Nazareth s’efforça de comprendre et d’accomplir la volonté de Dieu, ce qui lui permit d’en sortir renouvelée.
Cette attitude est pour nous un exemple important qui nous montre qu’aujourd’hui également, l’obéissance à Dieu et à Sa volonté, parfois incompréhensible, est le garant du bonheur dans la famille.
Le bienheureux Jean-Paul II, dont nous préparons la canonisation, rappelle que la vérité sur l’institution du mariage « transcende la volonté des individus, les projets spontanés des couples, les décisions des organismes sociaux et gouvernementaux » (samedi 23 février 1980). Cette vérité est à chercher auprès de Dieu, car « Dieu lui même est l’auteur du mariage » (Gaudium et Spes 48) C’est Dieu qui a créé l’être humain homme et femme donc être - de corps et d’esprit - un homme « pour » la femme et une femme « pour »l’homme est un grand et irremplaçable don de Dieu ainsi qu’un devoir de la vie conjugale. Il a basé la famille sur le mariage uni pour toute la vie par un amour indissoluble et exclusif. Il a décidé qu’une telle famille serait le milieu adapté au développement des enfants, qui transmet la vie et qui assure le développement matériel et spirituel.
Cette vision chrétienne n’est pas une norme imposée arbitrairement mais découle de la compréhension de la nature de la personne humaine, du mariage et de la famille. Son rejet conduit inévitablement à l’éclatement de la famille et à la défaite de la personne humaine. Comme nous le montre l’histoire de l’humanité, négliger le Créateur est toujours dangereux et menace le bonheur futur de l’humanité et du monde. Par conséquent les tentatives de redéfinition des notions de mariage et de famille imposées actuellement en particulier par les partisans de l’idéologie du gender et relayées par certains médias doivent susciter les plus vives inquiétudes. En raisons des attaques de cette idéologie qui se renforcent contre divers domaines de la vie familiale et sociale, nous nous sentons contraints d’une part de nous déclarer de façon décidée et sans équivoque pour la défense de la famille chrétienne et des valeurs fondamentales qui la protègent ; et d’autre part d'avertir des menaces qui découlent de la propagation d’un nouveau type de vie familiale.
L’idéologie du gender est le résultat de changements idéologiques et culturels qui sont, depuis quelques dizaines d’années, profondément enracinés dans le marxisme et le néo-marxisme et promus par certains mouvements féministes et de la révolution sexuelle. Le « genderisme » défend des principes totalement contraires à la réalité et à l’intégrité de la nature humaine. Il affirme que le sexe biologique n’a pas de signification sociale et que compte, par dessus tout, le sexe biologique que chaque être humain peut librement façonner et définir indépendamment des contraintes biologiques. D’après cette idéologie, l’être humain peut à sa guise définir s’il est un homme ou une femme, et peut également librement choisir son orientation sexuelle. Cette « auto-définition » libre n'est pas nécessairement à usage unique et doit conduire à ce que la société accepte le droit à fonder un nouveau type de famille, par exemple, construit sur des unions à caractère homosexuel. Le danger de l’idéologie du gender vient de son caractère profondément destructeur envers les personnes comme envers les relations humaines, et donc toute la vie sociale. Un être humain à l’identité sexuelle incertaine n’est pas en mesure de découvrir ni de remplir les devoirs qui l’attendent aussi bien dans la vie conjugale et familiale que dans la vie sociale et professionnelle. La tentative de mettre sur un pied d’égalité différents types d’union est de facto un affaiblissement du mariage conçu comme l’union d’un homme et d’une femme ainsi que de la famille basée sur le mariage.
Nous observons diverses attitudes vis à vis des actions entreprises par les partisans de l'idéologie du gender. La grande majorité ne sait pas en quoi consiste cette idéologie et ne ressent donc aucun danger. Un petit nombre de personnes - en particulier des professeurs et des éducateurs ainsi que des catéchistes et des prêtres - tentent de trouver par eux-mêmes des moyens constructifs de s’opposer à cette idéologie. Il y a enfin des personnes qui, remarquant l’absurdité de cette idéologie, pensent que les Polonais rejetteront d’eux-mêmes les conceptions utopiques qu’on leur propose. Cependant, sans que la société en soit informée et sans l’assentiment des Polonais, l’idéologie du gender est introduite depuis des mois dans diverses structures de la vie sociale : l’éducation, la santé, des établissements à caractère culturel et éducatif et des organisations non gouvernementales. Dans les relations de certains médias, cette idéologie est présentée positivement : comme une lutte contre la violence ou une recherche de l’égalité.
L’Eglise considère d’une manière intégrale l’être humain et son sexe, en prenant en compte la dimension corporelle et biologique de celui-ci comme sa dimension psychique et culturelle comme spirituelle. Il n’est pas inadéquat de conduire des recherches sur l’influence de la culture sur le sexe. Est par contre dangereuse l’affirmation idéologique tenant que le sexe biologique n’a aucune importance véritable sur la vie sociale. L’Eglise se déclare sans équivoque contre les discriminations à caractère sexuel mais également remarque le danger de l'indifférenciation des sexes. La source des discriminations n’est pas dans le fait de l’existence de deux sexes mais le manque de référence spirituelle, l'égoïsme humain et l’orgueil qu’il faut toujours vaincre. L’Eglise n’est en aucune façon d’accord pour que soient humiliées les personnes ayant des tendances homosexuelles, mais elle souligne avec insistance que l’activité homosexuelle est profondément désordonnée et que l’on ne peut pas socialement mettre à égalité le mariage, étant la communauté d’un homme et d’une femme, avec une union homosexuelle.
..............
Lire la suite: yvesdaoudal.hautetfort.com
No hay comentarios:
Publicar un comentario