Négationnisme, vous avez dit négationnisme ?
Comme c’est bizarre !
L’autre jour, M. Ayrault, Premier ministre, très courroucé, stigmatisait à l’Assemblée les contempteurs de la théorie du genre, à l’école et ailleurs. Allant jusqu’à les qualifier du vilain nom d’oiseau de « négationnistes ». Mais, me direz-vous, les négationnistes sont des gens qui en principe, dans l’acception actuelle, révisée et acceptée, nient l’évidence dans sa massive énormité. Mais à ce titre, en quoi les ceusses dénonçant pour X raisons un enseignement condamnable à leurs yeux seraient-ils, d’une façon ou d’une autre, d’infâmes « négationnistes » ?
À y regarder de plus près, on voit bien que le chef du gouvernement ne désignait pas seulement à la vindicte publique une démarche épistémologiquement malveillante. Mais plutôt une déviation intellectuelle de la pire espèce, celle que dénonçait quelques mois plus tôt le milliardaire rose fuchsia Pierre Bergé. Celui-ci, en effet, n’avait-il pas épinglé – sans rire – l’opposition au « mariage pour tous » comme un acte « antisémite » ? Disons-le tout net : ces braves gens ont les nerfs à fleur de peau, jusqu’à en perdre leur sang-froid. On les comprend. Les sondages sont ingrats. Une question de surmenage, peut-être ? Faut-il au final comprendre que le terme de « négationniste » serait l’un de ces mots-valises que l’on s’envoie au museau les jours de grand vent avec pour intention la mise hors jeu immédiate et définitive du récipiendaire ?
Au demeurant qui se trouve ici disqualifié, parce que « négationniste »… au premier degré ? Ceux qui sonnent l’alarme à l’encontre d’une dérive pédagogique certainement très contestable ? Laquelle, sous couvert d’enseigner le respect mutuel entre les sexes, s’occupe d’une initiation singulièrement précoce de la jeunesse à des pratiques sexuelles parmi les plus « libérées » ? Ou bien ceux qui, a contrario, nient tout en bloc : l’enseignement de l’idéologie du genre et, contre toute raison, son existence même ? Négation si ahurissante par son aplomb, si à contresens de la réalité – nonobstant le soutien unanime des grands médias qui s’enfoncent chaque jour davantage dans la vasière du discrédit – que l’on en vient à se demander si M. Ayraut et Mme Belkacem savent bien de quoi ils parlent et ce qu’ils défendent ?
Tout est envisageable et, dans ce cas, tout est possible ! Certes, le mensonge éhonté est devenu un outil politique d’usage courant pour ne pas dire ordinaire.
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