L’homme, cœur spirituel de l’échec du mouvement
Dans son article, « La femme cœur spirituel de la réaction », Jean-Louis de Morcourt fait le constat objectif et indéniable que les femmes ont pris un rôle prépondérant dans les derniers mouvements pour la sauvegarde de la famille. Il voudrait y voir une répartition naturelle positive entre hommes et femmes, une répartition entre défense d’une moralité qui serait féminine opposée à une éthique et une recherche de pouvoir et d’esthétisme qui seraient masculines. Or si certains propos me semblent justes (sur l’homosexualité par exemple), je conteste l’articulation générale de cet article.
L’infériorisation du masculin entérinée
Définir la défense du Bien et la lutte contre le mal, comme une spécificité féminine, ce serait définir le mâle humain comme une sous-espèce. Il est évident que la lutte pour le Bien et contre le mal, appartient également à l’homme et à la femme. L’homme a d’ailleurs souvent lutté pour le Bien et contre le mal dans la société, à travers de grands mouvements politiques, dans les rapports sociaux en général, et non exclusivement en terme d’éthique. Cette lutte « éthique » des hommes est plutôt un signe de la dépravation morale qui nous tient.
En matière de contestation sociale pour le Bien et contre le mal, la femme est-elle vraiment naturellement plus à l’aise ?
La contestation sociale et de la société a toujours appartenu, ou presque, aux hommes. Il n’y a qu’à voir en matière d’engagement politique ou associatif, le nombre et la répartition des femmes selon la nature des associations. Si, aujourd’hui, les hommes ne sont plus en mesure d’imaginer une nouvelle société dans ces associations, il faudra en chercher la raison ailleurs que dans la nature/culture des femmes. Personnellement, je crois qu’ils ont justement perdu ce qui faisait leur sel en se féminisant, eux, et cette société, et que, par conséquent, ils n’arrivent plus à agir en tant qu’hommes à cause de la présence grandissante et à tous les niveaux d’un féminin qui englobe et neutralise leur nature/culture profonde.
Un exemple parmi d’autres
Regardons comment a agi la féminisation dans le monde salarié, plutôt masculin dans ses débuts : progressivement, les hommes ont dû changer leurs comportements et les calquer sur ceux des femmes. Et dans les métiers qu’elles ont investis, ces femmes n’ont pas du tout imposé la défense du Bien et la lutte contre le mal, comme l’imagine l’auteur, mais au contraire, elles ont permis la généralisation de cette sorte d’attitude de petite fille sage qu’on leur connaît si bien et qui ferait pourrir n’importe quelle institution. Voilà ce qui est arrivé d’ailleurs à l’éducation nationale (ou encore à l’Eglise).
Des femmes naturellement soumises à la société
Loin de contester la société, en général, ou de vouloir lui imposer le Bien et en rejeter le mal, les femmes lui sont naturellement soumises pour la simple et bonne raison qu’elles en ont toujours été entièrement dépendantes, que cette société a toujours été organisée pour pouvoir se reproduire, et donc, défendre de manière primordiale les mères et leurs intérêts. Si ces derniers temps, des femmes ont dû se lever à un niveau social et s’opposer à la société, alors que cette démarche était complètement contre-nature pour elles, la raison est à en chercher dans l’état de délabrement avancé de nos structures de protection des mères. En effet, par un jeu complexe de féminisation, volonté d’investir des domaines spécifiquement masculin, notre société en est venu à s’attaquer à celles qui la reproduisaient. Et pour en arriver là, il aura fallu, au préalable, la démission totale des hommes et leur échec complet en terme de moralité sociale, en terme justement de Bien et de mal.
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