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viernes, 18 de julio de 2014

Dormez, bonnes gens…


Il y a cent ans : 18 juillet 1914


Alors que va s’ouvrir le cycle des commémorations de la Grande Guerre, c’est une curieuse expérience que de se replonger dans la lecture des journaux de l’époque.


Alors que va s’ouvrir le cycle des commémorations de la Grande Guerre, c’est une curieuse expérience que de se replonger dans la lecture des journaux de l’époque. Car cette guerre dont nous connaissons l’origine, le déroulement et l’issue, cette guerre dont nous mesurons aujourd’hui les ravages et dont nous déplorons à juste titre mais un peu tard l’insondable stupidité, nos arrière-grands-parents l’ont sentie passer sans l’avoir vue venir. Nous savons, et ils ne savaient pas.

Reportons-nous un instant il y a cent ans, jour pour jour, et feuilletons ensemble le numéro du Petit Parisien, « le plus fort tirage des journaux du monde entier » daté du 18 juillet 1914, trois semaines après le meurtre, à Sarajevo, de l’archiduc François-Ferdinand, quinze jours avant le déclenchement du cataclysme qui allait coûter la vie d’un million et demi de jeunes Français et de vingt millions de victimes civiles et militaires à travers l’Europe.

Trois événements sont mis en lumière par le grand quotidien populaire.
  • Maurice Doucet, le cynique assassin d’un jeune encaisseur de fonds, a été exécuté à Tours. Le condamné a eu droit au traditionnel verre de rhum. On lui a en revanche refusé de revoir une dernière fois sa maîtresse et complice. Il n’en a pas moins fait preuve d’un courage certain face à la guillotine. 
  • La jeune et piquante Suzanne Darby, dont les débuts à Bobino avaient été remarqués, a été légèrement blessée d’un coup de couteau à la gorge par un soupirant éconduit, qui était aussi un petit voyou. Secourue par l’homme généreux et fortuné dont elle partage la vie, la prometteuse artiste, qui passe pour ne pas décourager assez fermement les galants, s’est décidée sur les conseils de son protecteur à porter plainte. 
  • Enfin, la victoire de Georges Carpentier sur le redoutable Gunboat Smith était on ne peut plus régulière. Non seulement l’adversaire du champion français avait été compté « out » pendant quatorze secondes au quatrième round mais les photos et le film du match prouvent qu’il avait bel et bien frappé sur la nuque Carpentier alors que celui-ci était agenouillé.
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