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sábado, 26 de julio de 2014

Il faut en finir avec le discours qui surévalue les minorités au détriment de la majorité



par Christian Vanneste

La bonne conscience de gauche, habituellement sûre d’elle-même et dominatrice, regarde avec effarement cet objet idéologique imprévu, le nouvel antisémitisme. On comprend son émoi. Après avoir vainement tenté pendant des années d’associer la haine des Juifs et l’extrême droite, également coupable de détester les Arabes, elle découvre que les attentats, les violences, les paroles assassines et les assassinats eux-mêmes dont les Juifs sont victimes proviennent essentiellement de musulmans soutenus par l’extrême-gauche. Déboussolée, la gauche ne déchiffre plus la géographe politique. Sa lecture westernienne de l’histoire situait les mauvais à droite, plus ou moins héritiers de l’Ancien Régime, catholique et qui traitait les Israëlites en sujets de seconde zone, anti-dreyfusards, collabos, racistes également à l’encontre des immigrés musulmans. La minorité juive libérée par la Révolution, majoritairement ancrée dans la gauche progressiste, attachée à l’Etat d’Israël, dont le fer de lance politique avait été pendant longtemps le Parti Travailliste, était chez les bons, à côté des autres opprimés des heures sombres de notre histoire, esclaves, colonisés, immigrés. Et voilà que des immigrés musulmans s’en prennent à des synagogues comme les nazis en d’autres temps !

L’homme est un animal social, comme le disait Aristote. Mais cet « instinct » ne va pas chez lui sans des catégories qui mêlent la sensibilité et l’intelligence, la distinction du même et de l’autre. Qui se ressemble s’assemble, comme dit la sagesse populaire, sauf pour les sexes, ce qui poserait un problème de conservation de l’espèce. La gauche nie ces évidences. Il serait plus intelligent de les reconnaître et d’en maîtriser les effets pervers, c’est-à-dire l’hostilité entre les groupes pour en tirer l’avantage de l’échange. Lorsqu’on nie l’identité d’un peuple et de son histoire, on n’a plus qu’une masse d’individus superficiels juste capables de commenter ce qu’ils ne comprennent plus par des banalités et qui reçoivent sans plus rien à donner. C’est le cas des « convertis » qui vont se faire massacrer au nom d’une religion qui a occupé le vide dans lequel on les a abandonnés. La France est un pays qui comme son nom l’indique est issu du Royaume Franc, bien avant 1789, dont la réussite a été liée au choix du catholicisme. Que cette identité, passée sous silence alors que le 27 Juillet on célébrera le huitième centenaire de Bouvines, ait parfois conduit à des excès ne peut être nié. Les Juifs, réfugiés dans quatre villes du Vaucluse actuel et protégés par le Pape, les Protestants chassés par Louis XIV pour aller en Prusse ou ailleurs ne sont pas les épisodes les plus reluisants de notre histoire. Mais ce n’est pas en ne retenant que l’ombre et en oubliant la lumière qu’on favorise le patriotisme d’un peuple, ni celui des nouveaux arrivants. Contrairement aux Etats-Unis, la France n’est pas structurellement un pays d’immigration. Elle n’a pas la force d’attraction de la première puissance mondiale où tout semble possible pour celui qui veut y faire sa vie. Encore le remplacement des WASP aux USA n’a-t-il pas fini de produire ses effets…

C’est pourquoi il faut en finir avec le discours qui surévalue les minorités au détriment de la majorité et présente notre pays comme une collection de communautés.

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