Maxime Tandonnet,
délégué général de l'Institut pour la Justice
est un haut fonctionnaire français, qui a été conseiller de Nicolas Sarkozy sur les questions relatives à l’immigration, l’intégration des populations d’origine étrangère, ainsi que les sujets relatifs au ministère de l’Intérieur.
Geoffroy de Vries est avocat au Barreau de Paris et avocat des maires du Collectif des maires pour l'enfance.
Alexandre Giuglaris est délégué-général de l’Institut pour la Justice.
- Sa politique judiciaire actuelle
- La dénaturation du mariage
- Les lois mémorielles quand elle était député
Aucun scoop, mais un panorama qui a le mérite de mettre en valeur trois constantes chez Christiane Taubira : le mépris est sa méthode, l'injustice, le fil rouge de sa politique, l'inversion des valeurs, son but.
Ce mécontentement citoyen s’explique tout d’abord par les symboles que la Garde des Sceaux a mis en avant. Dès sa nomination, la ministre de la Justice a souhaité aller assister à un match de sport entre détenus plutôt que de s’intéresser aux victimes de ces détenus… Toutes ses premières déclarations n’ont eu pour objectif que de critiquer les lois de la précédente majorité et d’annoncer leur démantèlement malgré le soutien de l’opinion publique à celles-ci. Je pense, par exemple, aux peines plancher contre les récidivistes.
Ensuite, la manière dont ont été traités les adversaires de cette politique est tout à fait symptomatique du sectarisme et du mépris qui règnent place Vendôme. Le 4 septembre 2013, Christiane Taubira reçoit différentes associations de victimes en leur promettant de les revoir un mois après pour évoquer leurs inquiétudes quant à la réforme pénale. Quatre mois plus tard, aucune nouvelle rencontre n’est prévue…
Doit-on juger d’une politique pénale à la manière dont sont traitées les victimes ? Cela paraît tout de même le minimum que l’on puisse envisager. Alors que faut-il penser ou craindre, lorsque l’on sait que Christiane Taubira travaille étroitement avec le Syndicat de la Magistrature qui s’est brillamment illustré lors de la découverte du "mur des cons" dans ses locaux ? Sur ce mur de la honte, où figuraient de nombreux leaders politiques, intellectuels ou journalistes, on a également signalé la présence de deux pères de jeunes filles assassinées par des récidivistes dans des conditions ignobles et qui se sont engagés pour demander une justice plus ferme. La mainmise du Syndicat de la Magistrature sur le ministère de la justice sous Mme Taubira n’est plus à démontrer. Mais avec ce "mur des cons", les Français ont enfin découvert, sidérés, ce à quoi "s’amusent" certains de leurs magistrats. Un choc à la mesure du mécontentement à l’égard de notre justice.
Les Français savent donc aujourd’hui quelle est l’idéologie qui imprègne la politique de la Garde des Sceaux et qu’ils refusent dans leur très grande majorité. C’est une politique qui méprise les victimes et s’intéresse uniquement aux délinquants, qui seraient, eux, victimes de la société… Une inversion complète des valeurs et des repères qui se retrouve dans le projet de réforme pénale prévu pour le mois d’avril. Ce texte ne prévoit aucune avancée en faveur des victimes mais multiplie les mesures visant à condamner moins sévèrement et à éviter à tout prix la prison pour les délinquants et criminels, même récidivistes.
C’est un véritable "deux poids, deux mesures" qui est installé à la chancellerie lorsque les assaillants d’un RER n’ont aucune peine de prison, à l’inverse d’un opposant à la loi Taubira. Plus symptomatique encore, alors que la Garde des Sceaux ne cesse d’initier une politique toujours plus laxiste, elle demande par voie de circulaire officielle que les manifestants bretons des bonnets rouges soient sanctionnés particulièrement sévèrement. Ce "deux poids, deux mesures", c’est enfin le projet du gouvernement d’abaisser l’âge de vote à 16 ans pour les élections locales mais la volonté de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs récidivistes âgés de 16 à 18 ans, au nom du respect de leur minorité… Pour Christiane Taubira, à 16 ans, on est assez mûr pour voter comme un adulte mais pas pour assumer ses délits ou ses crimes ?
Cette politique injuste et dangereuse est largement rejetée par les Français. C’est d’ailleurs pour cela que la réforme pénale a été renvoyée après les élections municipales. Mais si la réforme n’est pas abandonnée, il est à craindre que le mécontentement ne se transforme en colère. C’est pourtant précisément l’inverse, qui devrait être le but d’un garde des Sceaux, à savoir l’apaisement de la société. L’échec est patent et particulièrement saisissant.
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