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martes, 14 de enero de 2014

Dans quels domaines l’Eglise peut et devrait peut-être changer, et dans quels autres c’est hors de question?


L’Avenir du catholicisme

par Michael Coren



The Future of Catholicism m’avait été commandé pour répondre à l’hystérie qu’avait déclenché l’élection du pape François. Dès la fin du conclave, de nombreux journalistes ont voulu m’interviewer – avec une espèce d’acharnement car il y a très peu de catholiques dans les média au Canada. Les questions posées étaient toujours les mêmes clichés comme on aurait pu le prévoir : est-ce que le nouveau pape va modifier l’enseignement de l’Eglise sur le mariage entre personnes du même sexe ; va-t-il ordonner des femmes ; va-t-il autoriser l’avortement et la contraception ? Après la quatrième ou cinquième interview de ce genre, j’ai répondu : « Oui, et il va devenir musulman aussi ! »

Un bon conseil : évitez la dérision et le sarcasme avec un journaliste.

Le sujet de mon nouveau livre est simple : il s’agit d’expliquer tant aux catholiques qu’aux non-catholiques dans quels domaines l’Eglise peut et devrait peut-être changer, et dans quels autres c’est hors de question. Après une introduction récapitulant les vérités absolues, les éléments permanents, la sauvegarde de la foi, et les préceptes fondamentaux, je consacre tout le premier chapitre au mariage homosexuel. A l’évidence, parce que c’est si fréquemment le sujet utilisé pour attaquer l’Eglise.

Franchement, nous avons bien mal expliqué pourquoi nous tenons tellement au mariage traditionnel, mais nous avons rarement l’occasion de dépasser la réaction outragée à chaud. Le mariage est une institution centrée sur l’enfant, la procréation est au cœur du mariage, la loi naturelle imprègne toute la moralité catholique, et pour être sanctifiée, la sexualité doit être liée à la création.

A de nombreux égards, le problème ne concerne pas du tout l’homosexualité, mais la protection du mariage. La majorité de la population a commencé à déprécier le mariage en facilitant le divorce et en banalisant les rapports sexuels. Et il n’est guère surprenant que les militants gays aient profité de la situation. L’Eglise peut changer son attitude vis-à-vis de la communauté gay, peut moderniser la communication de la vérité, mais la vérité elle-même est infrangible.

Les chapitres suivants traitent de l’avortement, de la contraception, de l’ordination des femmes, de l’autorité papale et d’autres aspects cruciaux de la foi dans lesquels la tradition, de l’Ancien Testament jusqu’à nos jours, suit une ligne continue et ne saurait en dévier.

Ce qui nous amène aux aspects de l’avenir du catholicisme qui pourraient évoluer. Nous devons mettre au point une nouvelle forme d’évangélisation. Cette expression elle-même est un peu malencontreuse. L’évangélisation peut être bonne ou mauvaise, mais ne saurait être nouvelle. Rien ne le démontre mieux que l’organisation par Rome d’une conférence de presse à l’intention d’un ensemble de blogueurs catholiques bon teint n’ayant que peu de contacts sur le net, qui excluait délibérément les blogueurs conservateurs plus énergiques – et donc éventuellement plus contestataires – ayant une audience massive. L’avenir sera peut-être plus œcuménique, mais cela ne va pas sans quelques réserves. Il est facile d’être en bons termes avec des rabbins juifs, des patriarches orthodoxes et même certains protestants larges d’esprit dont les églises sont moribondes. Mais il est beaucoup plus difficile de tendre la main aux musulmans, en sachant qu’ils risquent de vous la couper plutôt que de la serrer amicalement. L’Islam devient de moins en moins tolérant et pluraliste. Et il est indispensable que nous exigions l’arrêt de la persécution et du massacre des chrétiens avant de penser à nouer de véritables relations.

Traduit de: www.thecatholicthing.org
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Lire la suite: www.france-catholique.fr


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