Non, Robespierre n’était pas
un aimable tendron !
par Paul
Véglio
Malgré son passé de collaborateur à L’Humanité, j’aime beaucoup monsieur Cardoze. Sa plume est alerte, vivace, parfois primesautière mais toujours bien guidée par un français de bonne souche aquitaine. C’est aussi un historien érudit (ils ne le sont pas tous), et je lui ai largement pardonné une erreur de jeunesse après la lecture de son livre sur Jeanne d’Arc où il nous livre un beau poème de Christine de Pisan, écrit du vivant de Jeanne.
En revanche, et après avoir grandement apprécié son évocation d’Olympe de Gouges dans sa dernière livraison « Ça se bouscule au portillon du Panthéon », j’ai sursauté en lisant ce qu’il dit de Robespierre. Je le cite : « Ce pauvre Robespierre mérite mieux, par exemple, que la haine commode dont il fait l’objet souvent (c’est plus commode de lui mettre tout sur le dos et d’en faire le précurseur de Staline. Quelle blague ! [...]).»
Là, il joue au « bisounours », et dans ce registre exagérément candide, il est vraiment à contre-emploi. Comment ? Un historien comme lui relativise benoîtement le parcours de ce délirant sanguinaire ! Là, je m’y perds un peu et je ne reconnais plus Michel Cardoze. Certes, il a parfaitement le droit de relativiser les déviances de ce monstre, mais il me permettra aussi, tout comme Robert Ménard je l’espère, de rappeler le parcours et les délires de ce petit nobliau atrabilaire.
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