Nous avons déjà gagné !
par Pierre Mayrant
Vous avez devant vous une élite en dépression, et vous êtes en colère.
Un peu de compassion tout de même et dites-vous plutôt :
« Nous vous comprenons ; vous n’y tenez plus !
Nous allons vous aider et vous remplacer ».
Les révolutionnaires conservent l’esprit de la révolution par le sens de l’histoire, mais leur ennemi le plus farouche est devenu la rue.
Et celle-ci est soudainement envahie par ceux qui n’aiment pas la prendre.
La roue tourne. Les cartes sont redistribuées. La donne a changé. La génération d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui. 1968 est à la retraite. Et cette génération s’est tellement battue pour ses petits intérêts que, ces derniers désormais acquis, il est inutile d’en faire plus.
L’égoïsme et la paresse ont eu raison de ces citoyens. Ils comptent ces sous que des multiples grèves illégitimes ont permis de conserver, des sous que nous paierons et dont nous ne profiterons jamais.
Aujourd’hui, ils dorment. Le pouvoir est soutenu par des dormeurs. Il a l’appareil d’Etat, mais des citoyens ensommeillés, tandis que nous nous réveillons.
Le culot de Voltaire et la subtilité de Saint Thomas d’Aquin
Nous sommes une minorité ?
Le culot de Voltaire et la subtilité de Saint Thomas d’Aquin
Nous sommes une minorité ?
Une minorité qui mobilise plus d’un million personnes dans les rues de Paris, sur un seul et même sujet, sans avoir encore fait converger les multiples frustrations qui caractérisent aujourd’hui le peuple de France.
La loi est passée ?
- Nous avons perdu ? Mais, êtes-vous fous ?
- Nous avons déjà gagné.
- Nous avons associé la plume de Voltaire à la pensée de saint Thomas et nous aurions perdu ?
- Nous avons interpellé la population française sur des questions anthropologiques clés en pleine crise économique, politique, sociale et institutionnelle et nous aurions perdu ?
- Nous avons soulevé des questions philosophiques compliquées à une génération en panne d’inspiration intellectuelle, à une élite en déclin et nous aurions perdu ?
- Nous avons réintroduit le débat droit naturel/droit positif, l’éternel débat des classiques contre les modernes, celui que tous croyait désuet, et nous aurions perdu ?
Sur Internet, les plumes se succèdent, de plus en plus compétentes, les meilleurs savoirs s’imbriquent et nous aurions perdu ?
L’affolement médiatique
Vous regardez les médias et vous pensez avoir perdu ? Mais êtes-vous devenu fous ?
L’affolement médiatique
Vous regardez les médias et vous pensez avoir perdu ? Mais êtes-vous devenu fous ?
Soyez un peu compréhensifs, comprenez-les, les médias.
Nous sommes en train de désarçonner l’élite, les journalistes du grand Paris en font partie, et vous voudriez qu’ils disent officiellement à l’antenne que la population dans la rue qui mettra fin à leur carrière manifeste en masse d’une façon historique.
C’est comme demander à Louis XVI d’annoncer officiellement la fin de la monarchie, dès 1789.
Un général dit-il à ses soldats qu’il a perdu la bataille, même s’il en est persuadé ?
Ne vous énervez pas du traitement médiatique de votre mouvement, du comportement des journalistes, riez et ayez un peu d’empathie.
Ils n’ont pas été formés à la réalité d’aujourd’hui.
Au temple, à l’Institut d’Etudes politiques de Paris, ils ont été éduqués comme si le mur de Berlin n’était pas encore tombé. Ils ne connaissent que Paris. Pour eux, la France, c’est Paris. Quittés la Porte d’Italie, c’est l’étranger.
Au temple, à l’Institut d’Etudes politiques de Paris, ils ont été éduqués comme si le mur de Berlin n’était pas encore tombé. Ils ne connaissent que Paris. Pour eux, la France, c’est Paris. Quittés la Porte d’Italie, c’est l’étranger.
- Vous êtes des étrangers pour eux, vous, cet agrégat de bourgeois provinciaux, la classe moyenne supérieure, celle qui fait vivre le pays, anciennes professions libérales ou chefs d’entreprise à la retraite, qui après tant d’années de labeurs, peuvent enfin battre le pavé, à l’inverse des petits fonctionnaires pépères, qui l’ont tellement battu qu’aujourd’hui ils comptent leurs sous et ils dorment.
- Vous êtes des étrangers pour eux, vous, la jeune génération formée par celui qui fit justement tomber le mur, celui qui nous a plongés dans cette nouvelle configuration du monde, politique et idéologique, celui qui a permis la renaissance d’un débat suranné : Jean-Paul II.
Riez, surtout, riez, parce que les médias se plantent, mais comme jamais ils se sont plantés depuis qu’on leur a offert la liberté d’expression.
Ils racontent leur histoire, peut-être, mais nous aussi nous racontons la nôtre et Dieu nous montre comme elle a plus de valeur.
Une élite en panne
Vous observez la réaction du pouvoir, et vous vous mettez en colère, vous les traitez de despotes. S’ils étaient des despotes, nous serions des résistants armes à la main.
Une élite en panne
Vous observez la réaction du pouvoir, et vous vous mettez en colère, vous les traitez de despotes. S’ils étaient des despotes, nous serions des résistants armes à la main.
Mais enfin, encore une fois, décolérez et riez. Un gouvernement acculé fait rire.
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Lire ici la suite: www.itinerarium.fr
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