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sábado, 7 de septiembre de 2013

"Si un jour les Slaves viennent revendiquer la Prusse proprement dite, la Poméranie, la Silésie, Berlin, par la raison que tous ces noms sont slaves, s’ils font sur l’Elbe et sur l’Oder ce que vous avez fait sur la Moselle, qu’aurez-vous à dire ? "

1870 : la prophétie d’Ernest Renan
 sur Hitler et la Russie


Le vingtième siècle aura été marqué par d’épouvantables guerres racistes menées par les Allemands, guerres menées contre d’autres peuples blancs, surtout le russe ; au cours de la première guerre mondiale, l’Allemagne aura tué deux millions de soldats russes, facilité la fin du tsarisme et la venue au pouvoir des bolchéviques et donc la guerre civile ; ensuite, au cours de la deuxième guerre mondiale, l’Allemagne nazie, qui a succédé à celles des Ludendorff et autres Hindenburg, prédécesseur de Hitler au pouvoir, extermine vingt millions de Russes et d’Ukrainiens au nom de la criminelle et burlesque théorie raciale venue de Gobineau et de Chamberlain, et qui voit dans les Slaves une race européenne récemment mongolisée (?!?) et rendue miraculeusement inférieure par le cours de l’Histoire !

C’est en 1870, suite à la trop facile victoire contre la France dilettante et sordide du Second Empire, que les Allemands attrapent la grosse tête, comme on dit, et se convainquent qu’ils doivent mener le monde à leur guise avec le peuple-frère anglais, qui leur déclarera pourtant deux fois la guerre. Les sinistres et grotesques théories de Chamberlain deviennent le livre de chevet de Guillaume II, qui les offre même aux diplomates américains comme le curieux Rowland Francis, futur ambassadeur en Russie pendant la Révolution du même nom.

Et c’est à ce moment que notre cher Ernest Renan, un des Français les plus cultivés et plus fins de ce siècle, prend la plume pour écrire au penseur allemand David Strauss, auteur comme lui d’une Vie de Jésus retentissante et postchrétienne. Renan aimait l’Allemagne pacifique et savante, celle du peintre Friedrich et du début du siècle romantique. Voyez Balzac qui écrit au début de la célèbre Auberge Rouge : cette noble Germanie, si fertile en caractères honorables, et dont les paisibles mœurs ne se sont jamais démenties, même après sept invasions.

Mais Bismarck et la Prusse militariste passèrent par là et modifièrent l’âme et le comportement de ce pays. Renan écrit donc deux lettres à Strauss en septembre 1870, dont la deuxième est ici la plus intéressante. Il lui indique dans un premier temps que l’Allemagne va filer un mauvais coton avec son unification prussienne réussie – si l’on peut dire – par le fer et par le feu – pour reprendre l’expression du chancelier Bismarck, un assez bon ami de l’empire russe.

L’Allemagne, en se livrant aux hommes d’Etat et aux hommes de guerre de la Prusse, a monté un cheval fringant qui la mènera où elle ne veut pas.

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