GRAND PATRON
FRANCOIS MICHELIN FAIT RETRAITE
...
Quels échos vous parviennent du monde extérieur ?
On entend que les Français dépriment, qu’ils n’ont plus confiance dans leurs dirigeants, dans leurs entreprises… Quand vous regardez par le hublot d’un avion et que vous entrez dans un nuage, quelle impression avez-vous ? [Silence.] Il n’y a plus de boussole ! Et beaucoup de gens ne veulent pas se poser la question de savoir pourquoi on en est là.
C’est une responsabilité collective ?
Elle vient un peu des journalistes… le désir de cohésion du politiquement correct... On écarte son désir de comprendre. On se dit : “Je suis à la mode, je suis moderne…” C’est une paresse intellectuelle. Un bon ingénieur, c’est celui qui n’est jamais content de ce qu’il sait. Le mode d’emploi pour remettre la France d’aplomb est simple : c’est le respect de la réalité.
Depuis 2009, 1 250 usines ont fermé en France. Notre industrie a-t-elle encore un avenir face à des pays où les ouvriers sont sous-payés ?
Le problème, ce ne sont pas les salaires, c’est que ces gens travaillent beaucoup plus que nous ! Parce qu’un homme qui travaille, c’est un homme qui se construit et qui peut sortir les choses qu’il porte en lui ! Moins on travaille, moins on sort de choses.
C’est le sens de votre devise : “Deviens ce que tu es” ?
Cette phrase n’est pas de moi mais d’un poète de l’Antiquité, Pindare. Et de Nietzsche aussi, il me semble. Vous connaissez l’histoire des trois tailleurs de pierre ? On leur demande : “Qu’est-ce que tu fais ?” Le premier dit : “Je taille une pierre.” Le deuxième : “Je fais une sculpture.” Et le troisième : “Je construis une cathédrale.” Alors, peu importe la taille de la cathédrale si c’est quelque chose qui a un sens. Le drame de la France, c’est qu’il y a un ministère du Travail et pas un ministère de l’Œuvre ! Il y a une perte de sens.
Il n’y a plus d’ambition collective ?
Ce n’est pas ça. Pourquoi ça marche en Allemagne ? Parce qu’ils ont renoncé à la lutte des classes pour admettre l’économie sociale de marché. En France, non.
.....
Lire la suite: www.parismatch.com
C’est une responsabilité collective ?
Elle vient un peu des journalistes… le désir de cohésion du politiquement correct... On écarte son désir de comprendre. On se dit : “Je suis à la mode, je suis moderne…” C’est une paresse intellectuelle. Un bon ingénieur, c’est celui qui n’est jamais content de ce qu’il sait. Le mode d’emploi pour remettre la France d’aplomb est simple : c’est le respect de la réalité.
Depuis 2009, 1 250 usines ont fermé en France. Notre industrie a-t-elle encore un avenir face à des pays où les ouvriers sont sous-payés ?
Le problème, ce ne sont pas les salaires, c’est que ces gens travaillent beaucoup plus que nous ! Parce qu’un homme qui travaille, c’est un homme qui se construit et qui peut sortir les choses qu’il porte en lui ! Moins on travaille, moins on sort de choses.
C’est le sens de votre devise : “Deviens ce que tu es” ?
Cette phrase n’est pas de moi mais d’un poète de l’Antiquité, Pindare. Et de Nietzsche aussi, il me semble. Vous connaissez l’histoire des trois tailleurs de pierre ? On leur demande : “Qu’est-ce que tu fais ?” Le premier dit : “Je taille une pierre.” Le deuxième : “Je fais une sculpture.” Et le troisième : “Je construis une cathédrale.” Alors, peu importe la taille de la cathédrale si c’est quelque chose qui a un sens. Le drame de la France, c’est qu’il y a un ministère du Travail et pas un ministère de l’Œuvre ! Il y a une perte de sens.
Il n’y a plus d’ambition collective ?
Ce n’est pas ça. Pourquoi ça marche en Allemagne ? Parce qu’ils ont renoncé à la lutte des classes pour admettre l’économie sociale de marché. En France, non.
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