Les alternatives au pire
Par DoM P.
Ce qui doit être fait pour sauver la France est connu depuis des années.
Il manque une volonté politique pour mettre en place
des mesures dures et impopulaires.
Quelles alternatives au futur sombre que j’imaginais lors de mes deux précédents articles [1] ? Rien n’étant écrit dans le marbre, tentons de déchiffrer les contraintes de la situation et les réactions prévisibles du peuple et des gouvernants français dans un futur relativement proche.
Commençons par la froideur des chiffres. Factuels, ils laissent peu de place à l’interprétation :
- La dette de l’État hors collectivités locales était fin 2012 d’un montant de 1440 milliards d’euros [2].
- Les collectivités locales, elles, ont contracté 174 milliards d’emprunts également [2]. Certaines de celles-ci (5500 tout de même) sont par ailleurs allées se fourvoyer avec des emprunts dits "toxiques", c’est-à-dire à taux fortement variables, augmentant au fur et à mesure que la situation économique se dégrade. Il y en a pour une vingtaine de milliards, voire plus. Il est de plus fort probable que l’État se sentira redevable, au moins en partie, des défauts à venir desdites collectivités.
- L’État couvre également la dette de la Sécurité Sociale, à hauteur de 210 milliards d’euros [2].
- L’État est engagé, à hauteur de plus de 170 milliards d’euros, auprès d’entreprises publiques ou para-publiques [3] (AREVA, EDF, ADP, GDF, France Télécom, La Poste, SNCF, etc.) : c’est en effet l’État qui est garant de leurs dettes. En cas d’impossibilité de se faire payer par ces entreprises, leurs créanciers se retourneront donc vers l’État.
- L’État est également garant des dépôts bancaires. En cas de défaillance d’une ou plusieurs banques, il en sera de sa poche (de la vôtre, en fait), et ce, même sans bail out [4] organisé.
- Les retraites n’ont pas été provisionnées [5]. Ni celles des fonctionnaires (plus de 900 milliards d’euros), ni celle du secteur privé (3600 milliards, par extrapolation).
- La croissance est nulle, donc pas d’amélioration en vue.
- Le PIB [6] de la France en 2012 s’élève à 2033 milliards d’euros.
- Le budget (déficit compris) de l’État français était de 414 milliards d’euros en 2011 [7], comprenant un déficit budgétaire de 88 milliards, soit 27% du budget [8].
- Nous en sommes à plus de 5 millions de chômeurs toutes catégories.
- Ça fait 40 ans d'affilée qu'on a des budgets en déficit, et rien qui permette d'espérer une amélioration, au contraire. La situation va donc en empirant.
Résumons :
L’État français a pris des engagements à hauteur de 6 500 milliards, plus de 3 fois le PIB de la France. Cette somme, qu’il va bien falloir payer d’une façon ou d’une autre (remboursement, intérêts annuels, inflation, etc.), grève l’avenir du pays.
Cela étant posé, quels scenarii sont-ils envisageables ?
— L’explosion. Défaut de la France sur sa dette, cessation de paiement, etc. J’ai décrit cela dans le premier article auquel je faisais référence en introduction. C’est le scenario que je juge malheureusement le plus probable.
— La monétisation de la dette. Il s’agit "d’imprimer des billets", ou plutôt, en nos temps modernes, d’augmenter la masse de liquidités disponibles sur le marché monétaire. C’est la "solution" que préconisent beaucoup de socialistes et communistes.
— La stagflation. Il s’agit de l'état d'une économie souffrant simultanément d’une croissance faible et d'une forte inflation.
— L’hyperinflation. C'est est une situation liée à une gestion catastrophiquement mauvaise de la monnaie : à force de monétiser la dette, l’inflation s’emballe et devient incontrôlable.
— L'homme providentiel. Hollande devient subitement intelligent, ou, plus probablement, est destitué, laisse tomber, ou décède. Puis un être humain n'appartenant pas à la famille des mollusques reprend en main les affaires.
— Rien ne change, tout continue comme avant.
J'ai volontairement laissé de côté les scenarii à mes yeux trop fantaisistes (tels que la déflation/décroissance), mais il est également possible que d'autres scenarii plus sérieux m'aient échappé. Si tel était le cas, au-delà des excuses que je vous présenterais, je vous inviterais à nous en faire part dans les commentaires.
Si, donc, mon scenario "favori" n’était pas le bon, lesquels pourraient-ils advenir, et comment ? Nous entrons maintenant – et maintenant seulement – dans le domaine du spéculatif. Tout, ci-dessus, est factuel. Et c’est sur ces bases que j’entends réfléchir et vous invite à le faire avec moi.
................
Lire ici: www.contrepoints.org
Cela étant posé, quels scenarii sont-ils envisageables ?
— L’explosion. Défaut de la France sur sa dette, cessation de paiement, etc. J’ai décrit cela dans le premier article auquel je faisais référence en introduction. C’est le scenario que je juge malheureusement le plus probable.
— La monétisation de la dette. Il s’agit "d’imprimer des billets", ou plutôt, en nos temps modernes, d’augmenter la masse de liquidités disponibles sur le marché monétaire. C’est la "solution" que préconisent beaucoup de socialistes et communistes.
— La stagflation. Il s’agit de l'état d'une économie souffrant simultanément d’une croissance faible et d'une forte inflation.
— L’hyperinflation. C'est est une situation liée à une gestion catastrophiquement mauvaise de la monnaie : à force de monétiser la dette, l’inflation s’emballe et devient incontrôlable.
— L'homme providentiel. Hollande devient subitement intelligent, ou, plus probablement, est destitué, laisse tomber, ou décède. Puis un être humain n'appartenant pas à la famille des mollusques reprend en main les affaires.
— Rien ne change, tout continue comme avant.
J'ai volontairement laissé de côté les scenarii à mes yeux trop fantaisistes (tels que la déflation/décroissance), mais il est également possible que d'autres scenarii plus sérieux m'aient échappé. Si tel était le cas, au-delà des excuses que je vous présenterais, je vous inviterais à nous en faire part dans les commentaires.
Si, donc, mon scenario "favori" n’était pas le bon, lesquels pourraient-ils advenir, et comment ? Nous entrons maintenant – et maintenant seulement – dans le domaine du spéculatif. Tout, ci-dessus, est factuel. Et c’est sur ces bases que j’entends réfléchir et vous invite à le faire avec moi.
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