Démographie, valeurs, idéal :
la modernité à l’épreuve du Katholik Park
par BONNAL NICOLAS
Rien n’agace plus notre système et sa police de la pensée que d’avoir crié trop tôt victoire ; et d’avoir pensé en avoir terminé avec un ennemi qui ne finit pas de renaître – puisqu’il fait des enfants avec amour et illustre le droit à la vie.
C’est ennemi c’est le christianisme et il a des ventres qui ne sont pas à vendre mais à louanger. Et ce ventre fécond insupporte la Bête.
J’ai déjà donné à méditer ces lignes de Paul Hazard ; le début du siècle dit des Lumières pensait aussi en avoir terminé avec son vieil ennemi. Et puis voilà…
Jamais sans doute les croyances sur lesquelles reposait la société ancienne n’ont subi pareil assaut, et en particulier le Christianisme. Swift, en 1717, se livre à un des accès d’ironie dont il est coutumier. Il est dangereux, écrit-il, il est imprudent, d’argumenter contre l’abolition du Christianisme, à une époque où tous les partis sont unanimement déterminés à l’anéantir, ainsi qu’ils le prouvent par leurs discours, leurs écrits, et leurs actes.
Une certaine Marie L., qui écrit un français de fast-food (le Nouvel Obs était pourtant le journal de Roland Barthes qui dans ses profondes Mythologies respectait son Eglise !), s’acharne ainsi le 3 mai contre cet ennemi qui n’en finit pas de renaître :
Dans une église bondée, les jeunes gens, moyenne d’âge 20-25 ans, s’agenouillent devant le saint sacrement comme les bigotes d’autrefois. L’encens brouille la vue, et le chœur entonne un chant latin repris par une assemblée sagement recueillie. Non, nous ne sommes pas chez les traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie-X, mais à l’une des cérémonies dominicales destinées à la jeunesse francilienne.
On pourrait faire marquer à cette distraite journaliste que l’encens brouille moins la vue que les pots d’échappement et qu’aujourd’hui les douairières sont les anciennes soixante-huitardes ; ou que les rois, les chevaliers, les dames ou les croisés s’agenouillaient aussi devant le Saint-sacrement, quel que fût leur jeune âge. Mais c’est peut-être aller trop vite en besogne. On va se faire reprocher les rois, les chevaliers et les croisés ! Et les dames en hennin, et les paysannes pèlerines !
La surprise du chef est là, en tout cas : le christianisme est là, bien jeune et combatif. Qui avait dit de laisser venir à lui les enfants ? Vous croyiez que c’était Walt Disney ? Les vendeurs de sucreries ?
J’ai déjà donné à méditer ces lignes de Paul Hazard ; le début du siècle dit des Lumières pensait aussi en avoir terminé avec son vieil ennemi. Et puis voilà…
Jamais sans doute les croyances sur lesquelles reposait la société ancienne n’ont subi pareil assaut, et en particulier le Christianisme. Swift, en 1717, se livre à un des accès d’ironie dont il est coutumier. Il est dangereux, écrit-il, il est imprudent, d’argumenter contre l’abolition du Christianisme, à une époque où tous les partis sont unanimement déterminés à l’anéantir, ainsi qu’ils le prouvent par leurs discours, leurs écrits, et leurs actes.
Une certaine Marie L., qui écrit un français de fast-food (le Nouvel Obs était pourtant le journal de Roland Barthes qui dans ses profondes Mythologies respectait son Eglise !), s’acharne ainsi le 3 mai contre cet ennemi qui n’en finit pas de renaître :
Dans une église bondée, les jeunes gens, moyenne d’âge 20-25 ans, s’agenouillent devant le saint sacrement comme les bigotes d’autrefois. L’encens brouille la vue, et le chœur entonne un chant latin repris par une assemblée sagement recueillie. Non, nous ne sommes pas chez les traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie-X, mais à l’une des cérémonies dominicales destinées à la jeunesse francilienne.
On pourrait faire marquer à cette distraite journaliste que l’encens brouille moins la vue que les pots d’échappement et qu’aujourd’hui les douairières sont les anciennes soixante-huitardes ; ou que les rois, les chevaliers, les dames ou les croisés s’agenouillaient aussi devant le Saint-sacrement, quel que fût leur jeune âge. Mais c’est peut-être aller trop vite en besogne. On va se faire reprocher les rois, les chevaliers et les croisés ! Et les dames en hennin, et les paysannes pèlerines !
La surprise du chef est là, en tout cas : le christianisme est là, bien jeune et combatif. Qui avait dit de laisser venir à lui les enfants ? Vous croyiez que c’était Walt Disney ? Les vendeurs de sucreries ?
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