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domingo, 7 de abril de 2013

"Les vrais libéraux, eux, respectent les principes moraux de notre civilisation chrétienne"

Oui, le libéralisme est social !

Par Jacques de Guénin.
Conférence délivrée aux Assises Libérales de Bretagne, en 2005

Dans l'esprit de la majorité, les libéraux sont des égoïstes 
ne pensant qu'à eux.
 Au-delà des préjugés, est-ce vraiment le cas ?
De l'extrême gauche à une grande partie de la droite, les Français se disent "sociaux", et anti-libéraux. Ils veulent dire par là qu'ils s'intéressent au sort des plus défavorisés, alors que nous, les libéraux, qui défendons l'individu et l'économie de marché – rebaptisée loi de la jungle pour la circonstance – sommes des égoïstes, avides de profit. Or il se trouve que c'est exactement le contraire : c'est nous les généreux, et eux les prédateurs ! Mais il nous acculent toujours à la défensive en se plaçant sur le terrain de la morale. Il est grand temps de repasser à l'offensive, et d'occuper à notre tour ce terrain.

C'est l'objet de cet exposé. Je vous préviens tout de suite que c'est un exposé de combat, et qu'il a pour ambition de vous donner des armes. Ceux qui n'ont pas envie de se battre peuvent quitter la salle sans me vexer... Je n'en vois pas, je reprends le fil. Voici tout d'abord une arme tactique pour déstabiliser l'adversaire : faites l'innocent et demandez lui ce qu'il entend par libéralisme. Il y a toutes les chances pour qu'il bafouille des inexactitudes. Dites lui alors que vous n'êtes pas surpris qu'il n'aime pas le libéralisme, car il ne sait pas ce que c'est. Contrairement à ce qu'il croit, où feint de croire lorsqu'il sait mais que la vérité le gêne, les sociétés qui appliquent la morale libérale ont toujours été, dans tous les temps et sous tous les cieux, les sociétés les plus prospères, les plus tolérantes, les plus ouvertes et les plus humaines.

Vous pourrez ensuite terrasser votre adversaire tout à loisir avec les armes que je vais maintenant vous donner.

Beaucoup de personnes voient dans le libéralisme seulement une doctrine économique, d'autres y voient aussi une doctrine politique. En réalité le libéralisme est avant tout une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie.

Le libéralisme repose sur deux principes moraux : La liberté et la responsabilité individuelles.
Être responsable, cela veut dire assumer soi-même les conséquences de ses propres actes. C'est un principe d'apprentissage par tâtonnement et d'auto perfectionnement.
La liberté individuelle, pour le libéral, ce n'est pas ma petite liberté égoïste, c'est la liberté de chacun. Ce n'est pas faire tout ce qui me plait sans me soucier des autres, car alors je risquerais de limiter la liberté d'autres personnes : si je me livre à la drogue au point de ne plus pouvoir assumer ma propre existence, je deviens une charge pour les autres.

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J'ai découvert un jour dans les archives du groupe Peugeot un petit livre datant de 1894 intitulé "Institutions patronales de la maison Les Fils de Peugeot Frères". Ce livre avait donc plus d'un siècle. Il contenait de manière très claire et très lisible les comptes des différentes institutions suivantes :
  • une caisse de retraite
  • deux sociétés de secours mutuels (une par usine)
  • deux sociétés d'appui mutuel en cas de décès
  • une caisse d'assurance contre les accidents
  • des logements ouvriers
  • trois écoles
  • deux cercles ouvriers
  • un hôpital

J'ai vainement cherché dans notre Sécurité Sociale totalitaire s'il existait des avantages que n'avaient pas déjà les salariés de la maison Peugeot. Je n'en ai trouvé aucun. En revanche j'ai trouvé trois avantages qu'avaient sur nous ces salariés il y a plus d'un siècle :
  • leur participation n'était que de 5,5% du salaire, le reste étant couvert par l'entreprise
  • bien que la part patronale fut très supérieure, la gestion était paritaire
  • tous les salariés recevaient ce petit livre, clair, lisible et précis.

Et ce petit livre se terminait ainsi :

"Les ouvriers de la Maison "Les Fils de Peugeot frères" ne se sont jamais mis en grève et une entente parfaite a toujours existé entre les patrons et les ouvriers"

"Un grand nombre de familles sont occupées dans les usines depuis 3 générations" J'ai découvert depuis que les Peugeot n'étaient pas les seuls. D'autres grandes familles industrielles, notamment les Michelin, avaient des institutions comparables.

Ce pan d'histoire a été masqué par la propagande gauchiste, ou tourné en dérision sous le vocable de "paternalisme".

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Lire ici: www.contrepoints.org

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