On peut dire que jusqu'à la fin des années 90, 95% des intellectuels français étaient marxistes, marxisants ou marxiens d'une façon ou de l'autre, avec toutes les nuances qu'on connaît.
"Ce n'est pas caricatural de le dire comme cela. Il ne s'agit pas de toutes les universités, bien sûr. Les choses ont beaucoup changé depuis vingt ans. Néanmoins on peut dire que les foyers de marxisme sont là, et aussi d'ailleurs dans les lycées - où il arrive que les enseignants votent à 80% pour Mélenchon !
Cela traduit, à mon sens, à quel point les enseignants vivent dans un monde tout à fait abstrait, loin des réalités vivantes, en raison à la fois de leur statut et de la persistance de leurs vieux rêves idéologiques, dont ils n'ont souvent pas vu passer (ou pas voulu voir passer) la débâcle.
Avant la chute du mur de Berlin, la majorité des intellectuels français étaient marxistes. Cette influence a-t-elle perduré après la chute du mur? Vous-même, en avez-vous été témoin?
Oui on peut dire que jusqu'à la fin des années 90, 95% des intellectuels français étaient marxistes, marxisants ou marxiens d'une façon ou de l'autre, avec toutes les nuances qu'on connaît.
Mon vieux maître Julien Freund est mort marginalisé de s'être proclamé anti-marxiste. Ces intellectuels ont attendu que le système s'écroule pour se poser des questions - ce qui n'est pas à leur honneur.
Mais plus encore: j'ai vu des intellectuels français, avec lesquels je me rendais en Pologne au début des années 90, se jeter sur les Polonais en leur demandant comment ils allaient concrétiser enfin le marxisme démocratique - les Polonais les regardaient avec un tel mépris que j'en étais honteuse pour la France."
Source: lesalonbeige.blogs.com
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