Translate

domingo, 8 de diciembre de 2013

Ukraine : que peut faire l’UE ?

La démocratie perdra-t-elle face à la dictature ?

Par Marcin Święcicki, Docteur en économie, depuis la Pologne.


Est-ce que les dictateurs cyniques dépouilleront toujours les leaders démocrates ? Cette question est sur toutes les lèvres quand on suit les dirigeants européens dans leur lutte contre Poutine au sujet du différend avec l’Ukraine. L’Ukraine est nécessaire à Poutine pour l’Union euro-asiatique qui doit permettre de réparer « le plus grand malheur du XXème siècle » que représente selon lui l’éclatement de l’Union soviétique. L’UE, de son côté, tente d’élargir à l’Ukraine le champ d’application des valeurs européennes en signant avec elle un accord d’association.

Dans ce défi, le Président ukrainien Viktor Ianoukovitch à un rôle central. Son objectif : remporter un second mandat et assurer pour sa famille des revenus dignes des plus riches oligarques. Après sa victoire aux élections de 2010, il a tout d’abord renforcé son pouvoir en modifiant la composition du Tribunal constitutionnel, lequel tribunal a ensuite annulé la Constitution assurant un système parlementaire pour revenir au système présidentiel tel qu’il existait avant la Révolution orange. L’UE n’a pas sourcillé. Il a ensuite joué sur deux fronts. Il est parvenu à un arrangement sur le texte de l’Accord d’association avec l’UE, avant de le parapher. Aux élections parlementaires de 2012, il a autorisé des violations massives du code de bonne conduite pendant la campagne électorale mais a permis un décompte des voix relativement honnête (il y a eu des doutes dans une douzaine de circonscriptions seulement) qui, en tenant compte de la dispersion des voix de l’opposition sur plusieurs candidats, a débouché sur la victoire du Parti des régions. L’UE a accepté les résultats, en exigeant néanmoins de nouvelles élections dans cinq circonscriptions et des ajustements du code électoral. Il a proposé à Poutine que celui-ci donne à l’Ukraine un statut de membre associé à l’Union douanière, variante 3+1 (NdT : Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan). L’entrée de l’Ukraine dans l’Union douanière rend impossible la signature d’un Accord d’association avec l’UE, ce dernier étant en grande partie un accord de libre-échange.

.....................

Lire la suite: www.contrepoints.org

No hay comentarios:

Publicar un comentario