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lunes, 11 de noviembre de 2013

Nous devons réfléchir à la manière dont nous accompagnons les femmes vivant le traumatisme de l’avortement


Mgr de Kérimel : 
l’avortement n’est pas un droit



Interrogé dans La Croix, Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble et président du groupe de travail mis en place par les évêques sur le phénomène social de l’avortement, déclare qu’il faut à la fois condamner l’avortement, aider les femmes en détresse et éduquer les jeunes à l’amour :

Pour les évêques, l’avortement constitue un sujet douloureux, car ce phénomène révèle une blessure sociale, qui recouvre de nombreuses souffrances. Nous ne savions pas trop comment aborder le sujet sans délivrer uniquement un discours de condamnation. S’il est clair que l’Église catholique est opposée à l’avortement, il s’agit de porter un regard objectif sur la situation, tout en donnant une parole d’espérance et d’encouragement aux personnes en détresse. Il a fallu du temps et une certaine maturation pour que nous décidions, il y a un an, d’aborder sereinement ce sujet entre évêques.

Quel est l’objectif de votre groupe de travail ?

Il s’agit de prendre, entre évêques, les moyens d’une vraie réflexion qui puisse éclairer nos actions pastorales. Au-delà des statistiques, nous essayons d’examiner l’évolution des mentalités. Aujourd’hui, par exemple, la naissance d’un enfant ne peut être que programmée et l’arrivée d’un bébé en dehors de cette programmation est vécue comme une grande violence par les familles. Nous voulons aussi comprendre la croissance forte du nombre d’avortements chez les adolescentes. Que révèle-t-elle d’un certain éclatement de la société ?

Une fois ce constat posé, nous devons réfléchir à la manière dont nous accompagnons les femmes vivant le traumatisme de l’avortement, comment nous éduquons aussi les jeunes à la beauté de l’amour humain et à son respect.

Dans le rapport qu’il a remis hier à la ministre des droits des femmes, le Haut Conseil à l’égalité insiste sur le fait que l’avortement est un droit, dont l’État doit assurer le respect. Comment réagissez-vous ?

En quelques années, nous sommes passés de la dépénalisation à l’affirmation d’un droit. Or, je ne suis pas sûr que les femmes qui avortent et le vivent toujours dans la douleur le perçoivent d’abord comme un droit. Proclamer le droit à l’avortement, c’est défendre une vision erronée de l’amour humain, une conception schizophrénique du corps qui dissocie sexualité et fécondité.

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