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lunes, 25 de noviembre de 2013

Le député italien Luca Volontè est interrogé sur Le Rouge & Le Noir.


Luca Volontè: « Pour nous chrétiens, minorité créative et combative, c’est l’heure de reprendre notre place »

La ferme adhésion aux principes non-négociables n’est pas une utopie naïve



Luca Volontè, député européen italien, membre du groupe parlementaire du Parti Populaire Européen , a accepté de répondre aux questions de Jean Herbottin. Ont été évoqués de nombreux sujets, qu’il s’agisse de l’idéologie du Gender, le fonctionnement des institutions européennes, la crise de la démocratie et de la société de consommation, et la place des chrétiens dans la vie politique européenne. La rédaction du R&N remercie M. Volontè de lui avoir accordé cet entretien, et lui souhaite bonne chance pour les échéances électorales à venir.

Jean Herbottin : Depuis le mois de mai, en France, le mouvement de contestation au mariage homosexuel, s’il a perdu de son ampleur, demeure encore actif. Cependant, le problème est bien plus large que la question du mariage. C’est bien toute la vision de la société qui est atteinte. Cela pousse à se poser des questions sur les modes d’action, de communication, de pédagogie à employer vis-à-vis de nos contemporains. La question du langage, notamment, nous montre aujourd’hui à quel point les sociétés européennes sont fractionnées. Il ne s’agit plus seulement d’une division entre deux Weltanschaaung, comme le disent les allemands, mais bien d’un absence total de références communes en ce qui concerne la nature même de l’homme et de sa dignité. Le nouveau clivage droite-gauche, présenté par certains jadis comme celui entre pro-européens et eurosceptiques ne se serait-il pas replacé autour de cette guerre sémantique et philosophique sur question de la nature de l’homme ?

Luca Volontè : C’est vrai, le thème du mariage homosexuel est seulement une partie du problème. Le plus grave, c’est l’idéologie du Gender, dont il dérive, et qui est totalitaire. Un nouveau totalitarisme qui veut, disons mieux encore, qui prétend changer l’homme et la société à la mesure d’un être provisoire, de l’instinctivité et de l’ingénierie sociale. Ce totalitarisme met au centre l’homme, mais un homme qui n’est plus défini ni par sa biologie, ni par sa nature, ni par l’histoire de l’humanité. L’homme ne peut plus non plus être défini par son désir de l’infini, de vérité et de plénitude de sens. Selon l’idéologie du « Gender », l’homme doit être forcé à se reconstruire d’après l’impulsivité sexuelle, surtout d’après une sexualité non naturelle, qui exalte les pratiques égoïstes et non reproductives. On le voit notamment avec cette hyper sexualisation infantile, avec l’éducation à l’érotisme ou encore l’exaltation publique de l’idéologie LGBT. Le schéma droite-gauche, si nous le lisons dans les catégories du siècle passé, c’est-à-dire la division entre progressistes et conservateurs, nous le mesurons bien, a complètement disparu. On ne peut pas définir de gauche un parti ou une famille politique qui, par exemple, abandonne les batailles de la justice sociale comme la pauvreté, le chômage et l’équité de la taxation, et qui embrasse seulement la bataille d’une petite minorité telle que les mouvements LGBT. On ne peut pas définir de droite, dans le sens d’un conservatisme prépositif, ceux qui sont ambigus sur les valeurs de référence et qui, sans aucune autocritique du passé récent, reproposent seulement une approche pragmatique de l’avenir.

Si la déconstruction et la reconstruction du langage et du sens des mots qui correspondent à la réalité est la bataille réelle d’aujourd’hui, de la même façon dans la politique il faut retourner au sens de la division entre alignements et perspectives.

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