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domingo, 18 de agosto de 2013

Égypte : l’armée, contre laquelle s’était faite la révolution il y a deux ans, bénéficie aujourd’hui du soutien et même du concours actif de la masse des Égyptiens

Égypte : leur dieu est le dieu du carnage

Ces malheureux fanatiques qui bravent les tirs de la police et de l’armée ne sont pas des agneaux innocents qui tendent le cou au sacrificateur.

Ce qui se passe en Égypte est épouvantable. L’armée qui tire dans le tas, à balles réelles, et les victimes qui tombent par centaines. Une répression féroce. Un massacre, dont les auteurs, parfaitement conscients de ce qu’ils font, cherchent d’abord, sans avoir encore pleinement réussi, à épouvanter.

Dans ces conditions, rien d’étonnant, n’est-ce pas, si l’Union européenne et les États-Unis condamnent fermement et vertueusement la violence déchaînée par des autorités de transition qui apparaissent comme de pures et simples marionnettes dont un général, le nouvel homme fort du pays, tire les ficelles. Rien d’étonnant si le Conseil de sécurité appelle le pouvoir à la retenue et recommande à tout hasard la reprise de négociations qui, à vrai dire, n’avaient jamais commencé. Mais ces conseilleurs, qui menacent de ne plus être les payeurs, savent-ils vraiment, ou feignent-ils de ne pas savoir de quoi ils parlent ? Et ces grandes démocraties, en particulier, dont l’équilibre, la stabilité et l’existence même ne sont pas à l’heure présente menacées par la subversion, comment leurs gouvernements réagiraient-ils s’ils étaient confrontés à un péril semblable à celui auquel l’Égypte vient peut-être, de justesse, d’échapper ?

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