«Une révolte contre la tyrannie
destructrice de notre temps»
De nos jours, les écoles françaises ont commencé à enseigner « la théorie du genre ». Le but de ce nouveau concept est de changer la conception du genre et de remplacer la nature de l’homme et de la femme par des rôles sociaux. L’homosexualité est ainsi présentée comme un type d’interaction sociale parmi d’autres. Certains parents inquiets estiment que les enfants vont devenir dès l’âge de 6 ans la cible d’une « corruption officielle obligatoire ». Mais leurs protestations ne sont pas prises en compte.
Quelles sont les perspectives de cette « théorie du genre », quel est le danger d’un tel sujet ? Est-il possible de combiner « les droits démocratiques pour tous » et la sauvegarde des valeurs chrétiennes?
Entretien avec Pavel Parfentiev, directeur général du Centre analytique de la politique familiale de la Fédération de Russie, président de l’Organisation publique interrégionale « Pour les droits de la famille », ambassadeur du Congrès mondial des familles (World Congress of Families) auprès des instances européennes, également conseiller en droit international du Congrès Mondial des Familles.
Pavel Parfentiev, pouvez-nous rappeler ce qu’est la théorie du genre ?
La théorie du genre est, en fait, une idéologie radicale et non une théorie scientifique. Ce type de théorie, selon laquelle « l’identité du genre » d’une personne ne dépend pas de son sexe et peut simplement se construire socialement, ne repose sur aucune base solide. Dès lors, le débat sur son introduction dans les écoles est celui de savoir si cette idéologie contre-nature et antifamiliale doit être enseignée sous le couvert de la science. Et il est difficile d’aborder cette question sans évoquer les attaques dont les valeurs familiales et morales font aujourd’hui l’objet à l’échelle mondiale.
Bien évidemment, cela provoque un important mouvement de protestation chez une grande partie de la société et surtout chez les fidèles chrétiens. Les manifestations qui en découlent sont parfaitement justifiées et, je l’espère, ne feront qu’augmenter, se structurer et s’organiser.
« Tous les chrétiens, et même toutes les forces sociales saines
des différents pays, doivent s’unir aujourd’hui pour préserver
et protéger les principes fondamentaux de la société. »
Néanmoins, il ne faut surtout pas considérer cette question comme un point de vue isolé. En ce moment, l’ensemble des fondements les plus importants de la société humaine sont remis en question – la famille naturelle, fondée sur le mariage entre un homme et une femme, les droits des parents, le droit à la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, le droit de pratiquer librement la religion.
Et tous ces fondements subissent désormais une très grave menace systémique. Je suis convaincu que tous les chrétiens, et même toutes les forces sociales saines des différents pays, doivent s’unir aujourd’hui pour préserver et protéger ces principes fondamentaux de la société. Sans eux, il n’aura plus d’homme.
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