La dette cachée de la France
Par David Victoroff
Un rapport de la Cour des comptes vient rappeler que les engagements de la France ne se limitent pas à sa dette financière, qui s’élevait à la fin 2012 à 1 833,8 milliards d’euros — soit 90,2 % du PIB. À cette dette déjà considérable qui est attestée s’ajoutent une masse d’engagements financiers divers, qui recouvrent des obligations éventuelles « dont les horizons temporels et les risques potentiels sont très variables », pour reprendre les termes de la Cour. En raison de leur caractère incertain, ils ne figurent pas dans le bilan de l’État mais sont néanmoins susceptibles d’avoir « un impact significatif sur sa situation financière ». Ces engagements représentent 3 090 milliards d’euros, soit une fois et demie le PIB français.
Comptabilisés avec précision depuis 2006, ils n’ont cessé d’augmenter. Les retraites des fonctionnaires représentent à elles seules plus de la moitié de ce hors-bilan : 1 679 milliards d’euros. On y trouve aussi les garanties données par l’État à divers emprunts contractés par des entreprises comme Dexia ou PSA Finance ou par des organismes publics, ou encore sa garantie donnée à une partie de l’épargne des Français. Depuis le déclenchement de la crise financière, l’encours des dettes garanties a triplé passant de 56 milliards d’euros en en 2006 à 163 milliards en 2012. Pour la seule année 2012, les garanties données pour la Grèce et les banques espagnoles ont été portées à 58,1 milliards. Parmi ces engagements hors bilan, il faut aussi compter les garanties données par la Coface pour le commerce extérieur, comme les garanties de chan ge ou l’assurance prospection.
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