Cette gauche “forcément” immorale
Par Yves de Kerdrel
La morale publique n’est pas une affaire de loi ou de décret adoptés à la hâte. C’est juste un état d’esprit et la plus belle forme de respect due aux Français.
La semaine qui vient de s’écouler sonne le glas de “la gauche morale”. De cette gauche que Marguerite Duras, grande amie de François Mitterrand, qualifiait de « forcément morale ». L’affaire Cahuzac et celle liée aux opérations financières réalisées dans les paradis fiscaux par le trésorier de la campagne présidentielle de François Hollande sont bien plus graves que toutes les perversités révélées dans le sillage des différents dossiers Strauss-Kahn.
De quoi s’agit-il ? Dans le cas de Jérôme Cahuzac, il y a trois aspects différents, mais tous aussi graves.
- D’abord, celui d’un homme qui ment effrontément à la nation tout entière, à ses collègues députés et au président de la République « les yeux dans les yeux ».
- Ensuite, celui d’un Français qui a choisi délibérément et depuis vingt ans de frauder le fisc, de ne pas respecter les règles communes qui font de l’impôt l’un des ciments de la citoyenneté.
- Enfin, celui d’un ministre du Budget (donc chargé de toute la législation fiscale) qui n’hésite pas à lancer au mois de novembre un grand plan de lutte contre la fraude…
Délit qu’il commet à titre personnel depuis des années.
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