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lunes, 3 de septiembre de 2012

Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, annonce la mise en place de cours de "morale laïque"

PEILLON ou le retour de l´Etat Missionaire

En évoquant l’enseignement de la « Morale Laïque »,Vincent Peillon cultive l’ambiguïté. On respire dans son discours, à la fois,  une bouffée de nostalgie sympathique et le souffle libérateur et républicain, celui de Condorcet, de Jules Ferry. De quoi plaire à droite avec le retour de la « morale de nos pères », comme disait le grand Jules. De quoi plaire à gauche, puisqu’il s’agit d’ »arracher » l’enfant aux déterminismes familiaux, et de réveiller la laïcité purificatrice : cette fois, ce n’est plus 89 mais 93. Ce n’est plus Ferry c’est Bourdieu et Buisson. L’Etat a pour mission de contraindre les hommes à être libres. Les Jacobins sont de retour et sans le bling-bling de Lang.

Le message était attendu. Des collèges assiégés par la délinquance, des écoles d’où a disparu le respect, des élèves ou des enseignants victimes de la violence, tout cela accompagnant des résultats insuffisants et humiliants par rapport à ceux d’autres pays : il était temps qu’un ministre redonne une âme, certes laïque, mais une âme au corps le plus important et le plus coûteux de l’Etat. Seulement, l’arbre apparemment naïf de la « morale laïque » ne doit pas cacher la forêt des problèmes de la société devant laquelle il est planté.
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Morale laïque, péché originel et orgueil de Mr Peillon

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Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix.
Sauf…

Sauf que pour faire un choix “absolu” (au sens de l’arrachement), il faut avoir été “formé”, avoir compris, avoir exploré les voies. Et cela est parfaitement irréel : si l’on se pose un tant soit peu, le choix de vie est toujours par défaut, comme on se lance en vélo, et comprend de fait et au préalable tout un tas de déterminismes historiques, familiaux, etc… sans compter celui de l’Éducation Nationale elle-même ! Il est donc faux et vain de croire que l’on échappe à “tous les déterminismes”, comme si l’histoire de l’homme pouvait être dans la réalité l’affaire d’un solipsisme volontaire qui  choisit sa voie, ses valeurs, son chemin.
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Lire ici: www.itinerarium.fr 

 

Peillon : "Je veux qu'on enseigne la morale laïque"

INTERVIEW - À la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Education, Vincent Peillon, annonce la mise en place de cours de "morale laïque" dès la rentrée 2013. 


Lundi plus de 800.000 professeurs font leur rentrée, mardi ce sera le tour de 12 millions d’élèves. Pour Vincent Peillon, il s’agit de la "première rentrée du changement". Le ministre de l’Éducation nationale, malgré les 13.000 suppressions de poste, réaffirme que l’éducation est bien la priorité du quinquennat. Une concertation sur les thèmes cruciaux comme les rythmes scolaires se tient jusqu’à la fin septembre, elle doit déboucher sur un rapport qui servira de base à l’élaboration d’une loi d’orientation à l’automne. Pour le ministre, cette "refondation de l’école républicaine" doit s’accompagner d’un retour sur les valeurs. Il souhaite instituer des cours de "morale laïque" dès la rentrée 2013. Explications.

Qu’entendez-vous par "morale laïque"?

La morale laïque c’est comprendre ce qui est juste, distinguer le bien du mal, c’est aussi des devoirs autant que des droits, des vertus, et surtout des valeurs. Je souhaite pour l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison. La république porte une exigence de raison et de justice. La capacité de raisonner, de critiquer, de douter, tout cela doit s’apprendre à l’école. Le redressement de la France doit être un redressement matériel mais aussi intellectuel et moral.

Quelles sont ces valeurs communes?

Lorsque le président de la République dit devant le monument de Jules Ferry faire de l’école la priorité, il dit à la société qu’un certain nombre de valeurs sont plus importantes que d’autres : la connaissance, le dévouement, la solidarité, plutôt que les valeurs de l’argent, de la concurrence, de l’égoïsme… Nous devons également porter et défendre l’égalité des garçons et des filles. Une société et une école qui n’enseignent pas ces valeurs s’effondrent. Il faut assumer que l’école exerce un pouvoir spirituel dans la société.
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