France : “améliorer” l’accès à l’avortement
BY JEANNE SMITS
Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) présentera jeudi au gouvernement quelque trente propositions visant à améliorer l’accès à l’« IVG », pour que l’avortement devienne « un peu plus un droit comme un autre ».
Car même avec plus de 220.000 avortements par an, malgré un taux de « couverture contraceptive » quasi inégalée et une proportion de 35 % des femmes qui selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) qui ont recours à l’« IVG » au moins une fois dans leur vie, la France ne facilite pas assez les choses. Quoi, il en faut encore plus ? Sans doute, et d’ailleurs le HCEfh aimerait bien voir amélioré l’outil statistique pour en faire le décompte.
Mais le plus urgent, alors que la loi Veil aura bientôt 40 ans et que le nombre d’avortements n’a pas baissé, est de mettre fin à la répugnance morale des femmes devant l’« IVG » : pour Françoise Laurant, présidente de la commission Santé, droits sexuels et reproductifs du Haut conseil, elles « ne se sentent pas légitimes, tout concourt à les culpabiliser ».
En attendant que le rapport soit rendu public, elle a expliqué dans une interview que la demande de faire disparaître totalement la notion de « détresse » pour justifier l’avortement du code de la santé publique fera partie des priorités mises en avant par le Haut conseil, tout comme la suppression du délai obligatoire de réflexion d’une semaine entre les deux premières consultations en vue de l’intervention.
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